Chronique

Attention, danger !

Vous pensez réellement qu’ils ont subi une onde de choc après tout ce qui s’est passé hier dans le pays ? Détrompez-vous, peu leur chaut. Ils sont toujours dans le déni.

Rien d’extraordinaire ne s’est passé. Juste des pneus brulés ici et là. Des gamins qui s’amusaient à lancer des pierres. Rien de l’image d’un pays qui s’embrase et que véhiculent des esprits malsains et tordus.

Des apatrides pour tout dire. Trop d’exagération avec des vidéos pour faire peur aux citoyens. Trois morts ! Pas de quoi paniquer. Rien de ce qui s’était passé en mars 2021 ne se reproduira avait promis virilement le Chef.

Les Pastéfiens allaient voir ce qu’ils allaient voir s’ils avisaient de recommencer. Entretemps, il est vrai, un impressionnant arsenal (dont des chars et des drones mais aussi des quantités industrielles de lacrymogènes!) avait été commandé en Turquie et, paraît-il, des formations faites par des experts israéliens.

Bref, gare aux manifestants de Pastef. Juste que hier, à Ziguinchor, Dakar et un peu partout dans le pays, on n’a aperçu l’ombre d’aucun de ces sicaires de l’armée mexicaine.

Tous à leurs claviers à nier l’évidence. On a beau alerter, conseiller, mais c’est comme si on parlait à un mur. De bonnes volontés, à l’instar d’Alioune Tine, n’ont reçu qu’insultes et mépris.

C’est à peine si on ne les a pas traités de traitres, fachos, rancuniers, pyromanes. Ce beau pays ne mérite pas ces moments qu’il vit.

Il offre une très mauvaise image à l’international et notamment aux investisseurs. Le Sénégal traverse une situation très difficile qui mène inéluctablement au chaos. Quand un peuple a avalé tant d’injustices et que « l’essentiel est en danger, s’opposer devient un devoir ».

Ces propos entre guillemets ne sont pas de nous, mais de celui qui semble montrer son arsenal répressif à son peuple.

Dans le confort de leurs bureaux climatisés, des gens qui ne pensent qu’à leurs privilèges vantent l’impressionnant armement des forces de défense et de sécurité composées de jeunes gens qui faisaient face à des jeunes gens comme eux déterminés à se battre.

Un grand avertissement au Chef dans son entêtement à vouloir mater un peuple plus que résolu.

Bref, aujourd’hui, plus que jamais, il devient urgent de marquer une pause et sauver ce pays du chaos dans lequel il risque de plonger. Inexorablement. Pendant que le décompte macabre se poursuit…

Kaccorbi

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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