Burkina Faso

Assassinat de Thomas Sankara : ouverture de l’audience de confirmation des charges

– Cette étape qui va durer toute la semaine est la dernière avant la tenue du procès, et consiste à vérifier si le juge d’instruction a conduit la procédure en respectant la procédure normale.

Le tribunal militaire de Ouagadougou a entamé, mardi, l’audience de confirmation des charges d’une vingtaine de personnes inculpées dans le cadre de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, président du Burkina Faso, lors du coup d’Etat de 1987, a annoncé le ministère en charge de la Justice.

Il s’agit, selon le ministère de la Justice d’une audience pour écouter les prévenus afin de statuer sur les charges retenues contre eux.

Ce mardi, Gilbert Diendéré, homme de confiance de l’ancien président Blaise Compaoré, par ailleurs, condamné à une peine de 20 ans dans le cadre du procès du putsch de 2015, a été auditionné par la chambre de contrôle, mais rien n’a filtré.

Cette étape, la dernière, qui va durer toute la semaine, est primordiale pour la tenue du procès, car il s’agit de de vérifier si le juge d’instruction a conduit la procédure en respectant la procédure normale.

Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, âgé alors 37 ans, a été tué en 1987 avec douze de ses compagnons dans un coup d’Etat qui avait porté son frère d’arme, Blaise Compaoré au pouvoir. Ce dernier a été renversé à son tour fin octobre 2014, à la faveur d’un soulèvement populaire après 27 années de règne.

En 2015, le dossier de l’assassinat de Sankara, considéré comme le « Che Guevara africain », en berne sous le règne de Compaoré, a été rouvert.

Dans la foulée, en mai 2015, en présence des membres de leurs familles et de leurs avocats, le gouvernement burkinabè procédait à l’exhumation des restes du corps du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons.

L’enquête balistique avait conclu que le corps de Sankara avait été criblé de balles avant d’être enterré à la sauvette dans un cimetière de Ouagadougou.

Sur demande de la justice burkinabè, en novembre 2018, la France a transmis aux autorités burkinabè des documents déclassifiés, notamment des pièces et des auditions de personnes dans le cadre d’une commission rogatoire internationale.

Depuis mars 2016, un mandat d’arrêt a été émis contre Blaise Compaoré, principal accusé dans le dossier, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, pays qui lui a accordé la nationalité, mais ledit mandat n’a pas été exécuté par la Côte d’Ivoire.

Les inculpés sont poursuivis notamment pour « crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique, de recel de cadavres, etc… ou de complicité de ces infractions ».

En octobre 2020, à l’occasion du 33è anniversaire de son assassinat, les autorités burkinabè avaient inauguré, à une dizaine de kilomètres à l’est de Ouagadougou, une université portant le nom de Thomas Sankara.

Avec Agences

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