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L’Union Européenne et les États-Unis dénoncent la répression des manifestations de l’opposition à Madagascar

L’Union Européenne et les États-Unis dénoncent la répression des manifestations de l’opposition à Madagascar

Plusieurs pays, comme les États-Unis, et l’Union européenne dénoncent lundi « l’usage disproportionné de la force pour disperser les manifestations de l’opposition » ces dernières semaines à Madagascar, à un mois de l’élection présidentielle.

La semaine dernière, le premier tour du scrutin avait été reporté d’une semaine au 16 novembre, à la suite de la blessure au visage d’un candidat : Andry Raobelina a reçu un éclat de grenade lacrymogène lors d’un rassemblement de l’opposition dispersé par les jets de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre.

L’élection, à laquelle le président sortant Andry Rajoelina se présente, se prépare dans un climat tendu. Depuis le début du mois, l’opposition, qui dénonce une machination du pouvoir pour favoriser Rajoelina, a appelé à manifester presque chaque jour, réunissant généralement quelques centaines de soutiens.

Outre l’UE et les États-Unis, les ambassades de Suisse, du Japon, de France, du Royaume-Uni, d’Allemagne et de Corée du Sud, expriment dans un communiqué commun leur « préoccupation » à l’égard « du climat politique » dans la grande île de l’océan Indien.

Ces diplomates réitèrent l’importance « des libertés d’expression, d’association et de réunion », appelant chacun « à la plus grande retenue » et encouragent un dialogue qui permettrait de « rétablir la confiance dans le processus » électoral.

Prenant acte de la nouvelle date du premier tour, ils soulignent encore « la nécessité de garantir la liberté de mouvement des candidats, la liberté de rassemblement pacifique des citoyens, ainsi que l’égalité de traitement entre des candidats de la part des pouvoirs publics et des médias ».

Ces ambassades s’étaient déjà exprimées le mois dernier, disant suivre avec « la plus grande vigilance » la campagne électorale.

L’ONU s’est inquiétée la semaine dernière de la dégradation de la situation des droits de l’homme dans le pays, dénonçant la répression « inutile et disproportionnée » des manifestations de l’opposition.

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