Coronavirus- Covid-19

Le variant Omicron détecté aux Etats-Unis et en Australie

De premiers cas de transmission locale d’Omicron ont été signalés aux Etats-Unis et en Australie, alors que les Etats du monde entier tentent toujours vendredi de contenir la propagation de ce nouveau variant du coronavirus, déjà dominant en Afrique du Sud et susceptible de le devenir en Europe.

Aux Etats-Unis, cinq cas du variant Omicron ont été confirmés jeudi dans l’Etat de New York, un en Californie, un dans le Minnesota et un à Hawaï, portant à 10 le total de cas confirmés pour l’instant dans le pays.

Dans le Minnesota, la personne contaminée avait voyagé à New York mais ne s’était pas rendue à l’étranger. Et à Hawaï, le malade était non vacciné mais n’avait pas voyagé, montrant ainsi que le variant a commencé à se transmettre entre personnes à l’intérieur des Etats-Unis.

« Il s’agit d’un cas de transmission locale », a confirmé le département de la Santé d’Hawaï dans un communiqué.

L’Australie a pour sa part annoncé vendredi avoir détecté, à Sydney, trois premiers cas de variant Omicron, chez trois étudiants, malgré l’interdiction faite aux étrangers d’entrer sur son territoire et les restrictions de vols vers l’Afrique australe.

Et au lendemain de l’annonce par Singapour de deux cas, la Malaisie voisine en a également signalé un vendredi – son premier – chez un étudiant arrivé d’Afrique du Sud le 19 novembre, selon les autorités.

Nombreuses inconnues
Le Sri Lanka a aussi annoncé son premier cas d’Omicron, là encore chez une personne rentrée d’Afrique du Sud.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge « élevée » la « probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial », même si de nombreuses inconnues demeurent: contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. Le nouveau variant est désormais présent sur tous les continents et a été détecté par une trentaine de pays.

Mais à ce jour, aucun décès associé à Omicron n’a été signalé.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a estimé jeudi qu’Omicron « pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l’Union européenne d’ici les tous prochains mois ».

D’autant que, selon une étude de scientifiques sud-africains, le risque d’attraper une nouvelle fois le Covid-19 est trois fois plus important avec le variant Omicron qu’avec les variants Beta et Delta.

En Afrique du Sud, où a été annoncée l’identification du variant Omicron la semaine dernière, les autorités ont décrit une propagation « exponentielle » du virus. Le nouveau variant y est déjà dominant, et les autorités sanitaires ont signalé un pic de contaminations chez les enfants, sans qu’on sache pour le moment s’il est lié à Omicron.

Nouvelles restrictions en Allemagne
Jamais un variant du Covid-19 n’avait provoqué une telle panique depuis l’émergence de Delta, actuellement dominant et déjà très contagieux. Partout dans le monde, les annonces de mesures radicales et de restrictions des déplacements se multiplient.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé jeudi un durcissement des restrictions visant les personnes non vaccinées contre le Covid-19, qui n’auront plus accès aux commerces non essentiels, restaurants, lieux de culture ou de loisirs.

Ils devront aussi limiter leurs contacts, à domicile ou à l’extérieur.

Un projet de loi sur l’obligation vaccinale sera soumis au parlement allemand pour une entrée en vigueur en février ou mars.

En France voisine, neuf cas d’Omicron ont pour le moment été confirmés. Comme les autres pays européens, l’Hexagone était déjà en pleine flambée épidémique avant même le signalement d’Omicron. « La cinquième vague de la pandémie est particulièrement forte » et « la situation est préoccupante », a reconnu le Premier ministre Jean Castex.

Comme de nombreux pays du monde, les Etats du Vieux continent ont décidé de durcir les restrictions sanitaires: contrôles aux frontières, interdiction de voyager vers l’Afrique australe, masque obligatoire dans les transports et les magasins au Royaume-Uni, recommandation de vacciner les enfants vulnérables en France…

« Question de choix »
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a fustigé des fermetures de frontières « injustes, punitives et inefficaces ». Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dénoncé un « apartheid sanitaire ».

Pour l’heure, a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’insuffisance de la couverture vaccinale contre le Covid et celle du niveau de dépistage constituent un mélange « toxique ».

C’est « une recette parfaite pour que des variants se reproduisent et s’amplifient », a-t-il prévenu, soulignant que la fin de la pandémie était « une question de choix ».

Face à la menace d’une relance de la pandémie, le président américain Joe Biden a présenté jeudi un nouveau plan de lutte contre le Covid-19, qui ne contient toutefois aucune mesure radicale ou contraignante.

Les voyageurs internationaux devront présenter un test négatif réalisé dans la journée précédent leur départ, les tests réalisés à domicile seront désormais remboursés, mais M. Biden s’est abstenu de prendre des mesures trop risquées politiquement, dans un pays dont moins de 60% de la population est pleinement vaccinée.

Divers laboratoires, dont Moderna, AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Novavax, se sont dits confiants dans leur capacité à créer un nouveau vaccin contre Omicron. La Russie a, elle aussi, annoncé travailler sur une version de son Spoutnik V ciblant spécifiquement ce variant.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 34

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *