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Le Niger interdit les rassemblements et ferme bars et salles de spectacle

Le Niger, qui avait été jusqu’ici relativement épargné, a enregistré 3005 cas de coronavirus dont 91 décès depuis mars, selon un bilan vendredi 25 décembre.

Le Niger a interdit pour une période de deux semaines les rassemblements et décidé de la fermeture des bars, boîtes de nuit et salles de spectacles en raison d’une hausse inquiétante du nombre de personnes atteintes par le coronavirus, a indiqué samedi 26 décembre le ministère de la Santé, à la veille de la présidentielle de dimanche. L’interdiction concerne notamment les rassemblements lors des cérémonies de mariages, baptêmes ou décès, précise le ministère.

Le favori du scrutin, l’ancien ministre Mohamed Bazoum, a annulé son dernier meeting de campagne prévu vendredi 25 décembre au stade de Niamey en raison de la flambée de contaminations. «La situation est en train de prendre de l’ampleur. Nous sommes passés de 10 hospitalisations (…) à plus de 100 avec des cas très graves», a expliqué à la télévision publique Abarchi Ranaou, le secrétaire général du ministère nigérien de la Santé, pour justifier ces mesures.

Le Niger, qui avait été jusqu’ici relativement épargné, a enregistré 3005 cas de coronavirus dont 91 décès depuis mars, selon un bilan vendredi 25 décembre. Toutefois, plus de 1000 de ces cas sont survenus entre le 1er et le 21 décembre 2020, soit 43% de l’ensemble des cas cumulés, relève un communiqué du conseil des ministre tenu le 23 décembre.

Le gouvernement a rappelé les populations au «respect strict» des mesures barrières, notamment la distanciation, le lavage des mains et la désinfection régulière des lieux publics. Si la situation prend encore de «l’ampleur après le délais des deux semaines», les autorités seront amenées à «prendre d’autres mesures plus draconiennes», a prévenu Ranaou.

En mai, le gouvernement avait levé un couvre-feu à Niamey, la capitale, et autorisé la réouverture des lieux de culte, fermés fin mars pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Fin mars, Niamey avait été secouée plusieurs semaines par des émeutes contre la mesure et l’interdiction des prières collectives. Les forces de l’ordre avaient interpellé près de 300 émeutiers présumés lors de ces violences entre le 17 et le 21 avril, selon la police. Les frontières terrestres restent toujours fermées.

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