Politique

Huit nouvelles variétés de blé au Sénégal

La division chargée des semences à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) a annoncé jeudi avoir reçu huit nouvelles variétés de semences de blé, ce qui va réduire la dépendance du Sénégal du marché international de ladite denrée, selon son chef, Mamadou Sagne.

« L’inscription dans notre catalogue national de huit variétés de blé (…) enrichit notre portefeuille de semences certifiées, avec la perspective d’alléger la facture des importations », a dit M. Sagne lors d’une réunion d’homologation des nouvelles semences au siège de l’ISRA, à Dakar.

Selon lui, le stock de semences de blé réceptionné est constitué de quatre variétés blé tendre destiné à la fabrication du pain et de quatre variétés de blé dur utilisé pour fabriquer des pâtes alimentaires.

« C’est la première fois que des variétés de blé vont être inscrites dans le catalogue semencier du Sénégal », a-t-il souligné.

Le directeur scientifique de l’ISRA, El Hadji Traoré, juge historique l’arrivée au Sénégal de ces variétés de semences. Selon lui, l’Institut sénégalais de recherches agricoles tentait depuis les années 1970 de les avoir au Sénégal.

Le chef de la division des semences estime que la réception de ces variétés de blé est d’autant plus importante que cette céréale est la plus consommée au Sénégal, après le riz.

« Cette trouvaille ne va pas arrêter d’un coup les importations de blé, mais (…) elle va réduire la facture très élevée des importations » de ladite denrée, a précisé Mamadou Sagne.

Selon lui, les variétés réceptionnées ont la particularité de s’adapter au climat local et ont un bon taux de rentabilité.

Elles ont été testées à Fanaye Djéry, dans le nord du pays, a-t-il dit, ajoutant que les nouvelles variétés de semences de blé peuvent « faire exploser les niveaux de rendement ».

La recherche à l’origine de l’enregistrement de ces variétés de blé dans le catalogue semencier sénégalais avait été abandonnée, elle a ensuite repris en 2000, avec la collaboration d’autres pays, a rappelé El Hadji Traoré.

Dans un contexte de changement climatique, il ne faut pas se fier à une seule culture, a-t-il souligné, soulignant qu’il est nécessaire d’avoir un catalogue de semences diversifié.

Aliou Dia, le président de Forces paysannes, une organisation d’agriculteurs sénégalais, s’est réjoui de la qualité du travail effectué par les agronomes et les chercheurs de l’ISRA pour diversifier le catalogue des semences.

« C’est un espoir également pour nous d’être à l’abri de la tyrannie de l’arachide et du riz », a ajouté M. Dia.

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