Selon une étude publiée par l’Inserm, l’insomnie serait deux fois plus fréquente chez les étudiants qui consomment du cannabis tous les jours.
La consommation régulière de cannabis aurait de sérieux impacts sur le sommeil des jeunes. C’est en tout cas ce qu’affirme une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Bordeaux, publiée le 8 février dans la revue Psychiatry Research.
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En France, plus de la moitié des étudiants consommateurs de cannabis auraient un sommeil perturbé, et 19 % d’entre eux qui en fument tous les jours souffriraient d’insomnie. L’étude a été réalisée auprès de 14 787 étudiants âgés entre 18 et 30 ans, précise l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) dans un communiqué.
Un lien pas encore avéré
D’après un baromètre de Santé publique France, le cannabis demeure de très loin le produit illicite le plus expérimenté en France : 13,9 % des 18-25 ans déclarent en consommer mensuellement, et 4 % de manière quotidienne.
Santé publique France affirme que le cannabis « peut favoriser ponctuellement l’endormissement et augmente la durée du cycle de sommeil lent », mais « ces effets s’estompent quand la prise devient régulière ».
Cette étude est la première à affirmer l’existence d’un lien entre consommation de cannabis et insomnie. Toutefois, les résultats se veulent prudents, et les chercheurs précisent qu’une « association » ne peut aujourd’hui être totalement avérée.
« Ces résultats suggèrent l’importance de multiplier les messages de santé publique pour faire de la prévention auprès des étudiants, mais aussi des professionnels de santé sur les dangers d’une consommation élevée de cannabis sur la santé des jeunes », conclut Christophe Tzourio, un des auteurs de l’étude, sur le site de l’Inserm.
