Le parquet général du Pérou a annoncé lundi avoir ouvert une enquête préliminaire pour enrichissement illégitime contre la présidente Dina Boluarte, soupçonnée d’avoir porté des montres de luxe non déclarées alors qu’elle était ministre. Mme Boluarte a rejeté les accusations.

Cette démarche intervient après qu’un site local d’informations, La Encerrona, a publié le 15 mars une série de photographies montrant Mme Boluarte arborant différentes montres de luxe alors qu’elle était au gouvernement en 2021 et 2022.

L’enquête porte sur un soupçon « d’enrichissement illégitime et de non-déclaration d’utilisation de montres Rolex », a indiqué le ministère public dans un communiqué.

Mme Boluarte a assuré avoir les « mains propres » et ne posséder qu’une montre d’un certain âge, achetée avec ses économies.

La présidente, âgée de 61 ans, fait déjà l’objet d’une enquête pour « génocide, homicide aggravé et blessures graves » après la mort de plus de 50 personnes durant les deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la présidence en décembre 2022.

La cheffe de l’Etat jouit d’une immunité jusqu’à la fin de son mandat en 2026.