La Guinée-Bissau et le Sénégal partagent des frontières terrestres et maritimes riches en ressources, mais avec des délimitations inexactes depuis les indépendances, lesquelles sont à l’origine de tensions intercommunautaires.
Des experts du Sénégal et de la Guinée-Bissau vont se réunir, à Dakar, le 21 novembre prochain, afin de relancer les discussions sur la délimitation des frontières terrestres et maritimes, communes aux deux États.
L’information émane de la secrétaire exécutive de la Commission des frontières de la Guinée-Bissau, Balbina Gomes, citée par des médias.
D’après la responsable citée par des médias locaux, les discussions devraient aboutir à la création d’une commission mixte qui s’efforcera, en 2025, au plus tard, de délimiter, pour la première fois, la frontière maritime entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, mais également, de vérifier la frontière terrestre.
« Avec le Sénégal, on parle de l’existence de 84 bornes à la frontière terrestre. Sur cette mission, nous partons déjà avec des techniciens, équipés de GPS, pour voir et confirmer si les panneaux sont toujours aux mêmes endroits ou s’ils ont été déplacés », a déclaré Balbina Gomes.
La responsable a par ailleurs indiqué que certains des panneaux auraient « été déplacés et d’autres enlevés » pour ériger des projets immobiliers.
A l’instar de nombreux pays africains, les frontières entre la Guinée-Bissau et le Sénégal sont encore mal définies depuis les indépendances. Une situation qui entraîne de réguliers accrochages entre les populations limitrophes.
La création de cette commission intervient alors que les deux pays se disputent le contrôle d’une zone maritime de 9 838 km2, riche en ressources halieutiques et pétrolifères.
En septembre dernier, la Guinée-Bissau a pour sa part, avec la Guinée-Conakry voisine, mis en place une commission technique mixte visant à clarifier les frontières communes, dans un contexte de conflits entre pêcheurs, afin d’atténuer les tensions.
Victoria Sedji
Laisser un commentaire