Billet

CEDEAO, UEMOA…

Récemment, nous avons tous vu que nos entités sous régionales ont pris des décisions qui n’ont pas eu l’heur de plaire aux populations ouest africaines.

Ces décisions visent les pouvoirs militaires de deux pays extrêmement importants parce que frontaliers du notre. A vouloir affamer les militaires arrivés au pouvoir par un putsch, nos organisations communautaires ne tirent que sur les peuples qui triment éternellement pour vivre ou survivre.

Est-ce un truisme que de dire que les civils éprouvent une peur bleue des militaires qui visent leur pouvoir et leur confort ? Pas forcément pourtant car chat échaudé craint l’eau froide.

Même si par ailleurs la création de ces organismes comblait nos vœux de fédéralisme, force est de constater que ces regroupements ont été infestés dès le départ par des coopérants venus d’ailleurs.

Hors du continent mais si près, trop près même pour contrôler jusqu’au pouls de ces organismes. Après plus 60 années d’indépendance, on peut tous convenir que cette présence fait désordre.

Notre pays a toujours prôné l’unité africaine dans sa Constitution. Et cela se vérifie dans sa diplomatie et même son économie. Dakar et Abidjan ont toujours constitué, et pour longtemps encore, les chevaux de Troie de la France dans la sous-région.

Malgré des velléités d’affranchissement de certains de nos hommes politiques de cette tutelle française, c’est à croire que trois siècles de domination sont quasiment ineffaçables. Faudrait-il alors lâcher prise ? Absolument pas car l’Histoire recèle de ces surprises dont elle seule possède le secret.

On en a rêvé de ces organismes panafricains pour nous affranchir et nous développer. Hélas ! Ces organisations créées pour développer perpétuent notre dépendance à la France. Elles sont régies par des textes puisés en Europe que ne comprennent aucunement les peuples africains.

Bien sûr tout n’est pas foncièrement noir mais le taux de satisfaction est tellement mineur et insignifiant… Nous sommes certes ensemble mais avec des langues différentes et des monnaies différentes.

Et quand une puissance régionale exporte ses délinquants cybernautes chez nous sous couvert de coopération intra africaine quel bénéfice en tirons-nous ?

Aucun sinon un encombrement déjà dénoncé de nos prisons. Il nous faut souhaiter instaurer des organismes continentaux ou régionaux avec de la volonté populaire.

Cette volonté populaire qui fait défaut actuellement sera véritablement un blanc–seing pour toutes nos organisations futures. Avec l’onction populaire on acquiert l’indépendance totale !

Moussa Kamara

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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