Au moins 113 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés samedi et dimanche dans plusieurs villages de l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, a annoncé lundi le gouvernement local.
Des « coups de feu violents »
« Au moins 113 corps ont été retrouvés alors que les hostilités démarrées samedi se poursuivaient lundi matin », a déclaré à l’AFP Monday Kassah, président du conseil du gouvernement local de Bokkos, dans l’État du Plateau. Le bilan donné samedi soir par l’armée donnant 16 morts est considérablement alourdi.
Les attaques ont notamment eu lieu dans le village de Mushu, dans l’État du Plateau, une région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.
« Nous dormions la nuit, quand soudain, des coups de feu violents ont retenti. Nous avions peur parce que nous ne nous attendions à aucune attaque », avait expliqué plus tôt Markus Amorudu, un habitant du village.
« Les gens se sont cachés mais les assaillants ont capturé un grand nombre d’entre nous, certains ont été tués, d’autres ont été blessés », a-t-il ajouté.
« Bandits »
Le gouverneur de l’État, Caleb Mutfwang, a condamné l’attaque, la qualifiant de « barbare, brutale et injustifiée ».
Des agents de sécurité et des militaires ont été déployés après l’attaque pour surveiller la zone et éviter les troubles à l’ordre public.
« Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents », a déclaré Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur.
Au Nigeria, les habitants des régions du nord-ouest et du centre du pays vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des groupes criminels appelés « bandits » qui pillent les villages et tuent ou enlèvent les habitants.
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