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Israël «paiera» pour le meurtre de Razi Moussavi, chef des Gardiens de la révolution en Syrie, affirme Ebrahim Raïssi

Israël «paiera» pour le meurtre de Razi Moussavi, chef des Gardiens de la révolution en Syrie, affirme Ebrahim Raïssi

Le général Razi Moussavi, l’un des conseillers les plus expérimentés des Gardiens en Syrie, a été tué «lors d’une attaque du régime sioniste» au sud de Damas, selon l’agence officielle iranienne Irna.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé Israël d’avoir tué un des chefs des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, dans une attaque menée lundi près de Damas en Syrie, promettant qu’Israël «paiera certainement pour ce crime». «Cette action est sans aucun doute un autre signe de frustration, d’impuissance et d’incapacité du régime sioniste usurpateur dans la région», a déclaré Ebrahim Raïssi dans un communiqué.

Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont annoncé la mort de l’un des leurs commandants dans une attaque israélienne menée lundi en Syrie, promettant de venger son assassinat. «Le brigadier général Razi Moussavi, l’un des conseillers les plus expérimentés des Gardiens en Syrie, a été tué» lors d’une «attaque du régime sioniste menée il y a quelques heures», ont annoncé les Gardiens dans un communiqué.

La télévision d’État a déclaré que Moussavi avait été visé par «trois missiles» dans le quartier de Sayyida Zeinab, au sud de Damas, en diffusant des images de fumée s’élevant probablement de la zone où l’attaque a eu lieu.

Les Gardiens ont présenté le général Moussavi comme «le responsable logistique de l’axe de la résistance» (groupes armés en lutte contre Israël, NDLR) en Syrie. «Il ne fait aucun doute que le régime sioniste (…) paiera pour ce crime», ont promis les Gardiens dans le communiqué.

Pas de commentaire d’Israël
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a rapporté lundi des frappes israéliennes sur des positions utilisées par des groupes iraniens et par le Hezbollah libanais dans le quartier de Sayyida Zeinab. Les habitants de la région ont déclaré avoir entendu de fortes explosions et vu des colonnes de fumée s’élever de fermes.

Israël commente rarement ses opérations en Syrie mais dit vouloir empêcher l’Iran, son ennemi juré, de s’implanter à ses portes. Interrogée lundi à propos de la mort de Moussavi, l’armée israélienne a dit ne «pas commenter les informations des médias étrangers».

La République islamique est l’un des principaux soutiens internationaux du mouvement palestinien Hamas, dont l’attaque du 7 octobre a fait environ 1140 morts, en majorité des civils, en Israël, selon un décompte de l’AFP basé sur les derniers chiffres officiels israéliens disponibles. Début décembre, l’Iran a annoncé la mort de deux officiers des Gardiens dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah soutenu par Téhéran.

Sur la liste des «organisations terroristes étrangères»
Allié d’autres groupes pro-iraniens, comme le Hamas, ce dernier lance quotidiennement des roquettes vers le nord d’Israël depuis le 7 octobre.

L’agence officielle iranienne Irna a ajouté que Razi Moussavi était un «compagnon» du général Qassem Soleimani, chef de la force Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution, et figure clé de la République islamique au Moyen-Orient, tué dans un raid américain en Irak début 2020.

La force Qods figure depuis 2019 sur la liste des «organisations terroristes étrangères» des États-Unis, mais l’Iran insiste sur le fait que ses activités à l’étranger sont un exemple de coopération régionale visant à renforcer la stabilité et à bloquer l’ingérence occidentale.

Les milices affiliées aux Gardiens de la révolution sont très présentes en Syrie, mais Téhéran nie avoir envoyé des forces combattre en Syrie, affirmant qu’il ne dispose que de conseillers militaires dans ce pays ravagé par la guerre.

Allié majeur de la Syrie du président Bachar al-Assad, l’Iran lui apporte un soutien économique, politique et militaire depuis le début de la guerre déclenchée en 2011 après la répression de manifestations antigouvernementales.

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