Ils étaient nombreux ce jeudi midi devant l’hôpital de Nivelles : des collègues, des représentants syndicaux, des membres de la direction du groupe hospitalier HELORA.
Tous réclament la régularisation d’Abdoulaye Dieme. Ce demandeur d’asile sénégalais travaillait au service entretien de l’hôpital depuis 2020, en pleine période Covid. Trois en plus tard, le 2 février 2023, il apprenait que sa demande d’asile était rejetée et recevait l’ordre de quitter le territoire.
« Il avait un logement, un travail, des amis, depuis il vit sous les radars », commente Christian Guldentops, permanent CSC Brabant wallon. Abdoulaye doit en effet aujourd’hui se cacher, de peur d’être expulsé vers son pays d’origine. « Je préfère mourir ici que de retourner dans mon pays. Mon pays, c’est la Belgique. J’ai tout donné pour la Belgique. Mes collègues ont besoin de moi », clame-t-il.
Demande de régularisation et recours
Abdoulaye exerçait un métier en pénurie. C’est un des arguments qu’a avancés son comité de soutien devant l’Office des étrangers pour réclamer sa régularisation.
« Plus de 80 de ses collègues directs ont aussi témoigné en sa faveur. Une pétition a recueilli plus de 5000 signatures et son employeur a mis sur la table une promesse de réembauche », rappelle Christian Guldentops. Promesse répetée par la direction de l’hôpital ce jeudi.
Cette demande de régularisation n’a toujours pas été examinée par l’Office des étrangers. Parallèlement le recours introduit contre son avis d’expulsion a, lui, fait l’objet d’une première audience en décembre dernier.
La procédure est longue, mais Abdoulaye ne perd pas espoir : « Je ne peux faire que demander. J’ai tout fait pour m’intégrer », confie-t-il. L’espoir d’un retour à une vie normale l’aide à tenir le coup dans l’attente d’une décision.
Dakarecho avec RTBF
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