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Vladimir Poutine et Kim Jong Un affichent leur bonne volonté au début d’un sommet inédit

Kim Jong-un et Vladimir Poutine ont entamé leur sommet inédit par une poignée de main, jeudi à Vladivostok, ville portuaire de l’Extrême-Orient russe, affichant leur volonté de profiter de cette rencontre pour définir les moyens qui permettront de résoudre la question nucléaire dans la péninsule coréenne

Le président russe a déclaré qu’il se réjouissait des efforts du dirigeant nord-coréen pour normaliser les relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, et le numéro un de Pyongyang a pour sa part estimé que ce sommet en Russie contribuerait à coordonner les positions des deux pays.

Cette rencontre intervient à un moment où les négociations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis entamées lors du sommet historique ayant réuni Kim Jong-un et Donald Trump en juin dernier à Singapour semblent dans une impasse, comme l’a montré la conclusion sans accord de leur second sommet, fin février à Hanoï.

Vladimir Poutine a dit espérer que la visite de Kim permettrait de “mieux comprendre par quel biais nous pouvons parvenir à un accord pour la péninsule coréenne, ce que nous pouvons effectuer ensemble, ce que la Russie peut faire pour soutenir le processus positif qui a été engagé”.

Soulignant la longue histoire d’amitié qui unit la Corée du Nord et la Russie, Kim Jong-un a indiqué que sa visite permettrait de renforcer les liens entre les deux pays.

“Alors que l’attention du monde est focalisée sur la péninsule coréenne, nous allons avoir un dialogue très pertinent pour nous permettre d’évaluer conjointement les politiques autour de la péninsule coréenne, et partager, coordonner et étudier nos points de vue”, a déclaré le dirigeant nord-coréen, arrivé la veille à bord d’un train blindé.

FACILITATEUR

Mercredi, le Kremlin a estimé que les pourparlers à six – lancés il y a plus de quinze ans et aujourd’hui au point mort – étaient le meilleur moyen de travailler à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Ces discussions à six réunissaient, outre les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon.

“Pour le moment, il n’existe pas d’autre mécanisme international efficace” sur ce dossier, a dit le porte-parole du Kremlin. “Mais, d’autre part, des efforts sont menés par d’autres pays. Tous ces efforts méritent d’être appuyés dans la mesure où ils visent réellement à la dénucléarisation et au règlement des problèmes entre les deux Corées”, a ajouté Dmitri Peskov.

Soucieuse de ne pas froisser Washington, la Russie a tenu à se présenter comme un “facilitateur” et non un concurrent dans les négociations avec Pyongyang.

Un représentant du département d’Etat américain a déclaré de son côté mercredi que “les Etats-Unis et la communauté internationale ont un but commun – la dénucléarisation définitive et vérifiable de la Corée du Nord”.

Poutine et Kim se sont retrouvés pour la journée sur le campus de l’Université fédérale de l’Extrême-Orient.

La dernière rencontre entre le président russe et un dirigeant nord-coréen remontait à 2002, quand Poutine s’était entretenu avec Kim Jong-il. Le père de Kim Jong-un avait également rencontré Dmitri Medvedev, alors président, en 2011.

Dakarecho avec Reuters

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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