PhilippinesVu sur Twitter

Twitter suspend des comptes soutenant Ferdinand Marcos Junior

Twitter a annoncé la suspension de centaines de comptes qui seraient liés à des partisans de Ferdinand Marcos Junior, candidat à l’élection présidentielle aux Philippines, et ont enfreint les règles de la plateforme américaine en matière de manipulation et de spam.

La candidature du fils et homonyme de l’ancien dictateur du pays est soutenue par une campagne massive sur les réseaux sociaux visant à le faire élire en mai, alors que son clan cherche un retour en politique.

Twitter explique avoir examiné des comptes et mots-dièse identifiés dans un article publié mardi par le site d’information philippin Rappler.

Plus de 300 comptes ont été supprimés «pour avoir enfreint la politique de notre plateforme en matière de manipulation et de spam», précise le réseau social dans un communiqué transmis à l’AFP samedi. La plupart avaient été supprimés avant la publication de l’article de Rappler et une enquête est en cours, ajoute-t-il.

Les Philippins sont parmi les plus grands utilisateurs de médias sociaux au monde et le pays est devenu un champ de bataille clé pour les fausses informations.

«Avec le scrutin philippin de mai, nous restons vigilants pour identifier et éliminer les campagnes d’information suspectes ciblant les conversations électorales», assure Twitter.

Le porte-parole de Marcos Jr, Vic Rodriguez, a déclaré qu’il n’existait «aucune certitude» que tous les comptes suspendus appartenaient à des partisans du candidat.

Une victoire électorale de Marcos Jr marquerait l’ultime retour politique de la famille, en exil aux États-Unis après la chute humiliante de son patriarche en 1986.

Marcos Sr et son épouse Imelda avaient été accusés de corruption massive lorsqu’ils étaient au pouvoir.

De récents sondages donnent une forte avance à Marcos Jr sur sa principale rivale, la vice-présidente sortante Leni Robredo.

Selon Rappler,les partisans de Marcos Jr «cherchent à dominer Twitter» et un grand nombre des comptes sur lesquels le site a enquêté ont été créés à peu près au moment de l’annonce de sa candidature en octobre.

Ces comptes véhiculaient l’idée que les Marcos étaient des «victimes» de la révolte de 1986 et que leur retour au palais présidentiel de Malacanang était «attendu depuis longtemps», selon le site.

Le partage de contenus politiques sur un compte ou l’incitation à le faire via des mots-dièse est autorisé, «sauf si les comptes sont faux, rémunérés ou automatisés, ce dont nous n’avons pas clairement la preuve dans ce cas», indique Twitter.

Lundi, le géant américain a annoncé étendre au Brésil, à l’Espagne et aux Philippines un dispositif test pour permettre aux utilisateurs de signaler des contenus trompeurs.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 10

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *