Hong Kong

Prison pour Alexandra Wong «Mamie Wong», 66 ans figure des manifestations pro-démocratie

«Mamie Wong», une sexagénaire habituée des manifestations pro-démocratie à Hong Kong, a été emprisonnée mercredi 13 juillet pour rassemblement illégal, dernière figure en date de ce mouvement à être incarcérée.

Elle rejoint une longue liste de militants emprisonnés dans le cadre de la répression de toute dissidence par Hong Kong, lancée par le biais d’une loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin mi-2020 après les grandes manifestations pro-démocratie de 2019.

Crié «des mots offensants»
Mardi, Koo Sze-yiu, un militant hongkongais de 75 ans atteint d’un cancer en phase terminale, a été condamné à neuf mois de prison pour tentative de sédition.

Alexandra Wong, 66 ans, connue de tous sous le surnom de «Grandma Wong» («Mamie Wong») était connue pour manifester en brandissant l’Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni dont Hong Kong était encore une colonie à sa naissance avant d’être restitué à la Chine en 1997.

Le parquet l’a accusée d’avoir pris part à deux rassemblements interdits le 11 août 2019 et d’avoir crié «des mots offensants». Il a également estimé que le drapeau qu’elle agitait et les slogans qu’elle entonnait avaient encouragé un rassemblement illégal.

Elle a été condamnée à huit mois de prison, le juge Adam Yim invoquant «l’ampleur» des manifestations et «le désordre infligé à l’ordre social». Le chef de rassemblement illégal est l’un des plus utilisé par la justice contre les participants à ces manifestations monstres, souvent violentes, qui ont duré des mois.

Plus de 2800 personnes ont été poursuivies en lien avec ce mouvement. Lunettes et cheveux gris, Alexandra Wong qui avait plaidé non coupable plus tôt dans l’année a modifié sa défense mercredi au début de son procès. Elle a critiqué le gouvernement d’Hong Kong, le qualifiant de «régime autoritaire».

Elle a également répété avoir été interrogée et détenue par des agents de sécurité en Chine continentale durant près de 14 mois et forcée à une confession par écrit et filmée. Alexandra Wong avait disparu à mi-chemin pendant les manifestations de 2019 puis avait refait son apparition en étant interpellée lors d’un voyage de retour à Shenzhen, ville de Chine continentale près d’Hong Kong.

Elle affirme avoir été détenue en Chine continentale, emmenée dans un «voyage patriotique» et assignée de facto à domicile avant d’être autorisée à revenir à Hong Kong.

En avril, elle avait été condamnée à six jours de prison avec sursis dans une affaire séparée d’entrave à un policier. En juillet de l’année dernière, elle avait été condamnée à un mois de prison pour l’agression d’un garde de sécurité à la Cour suprême en janvier 2019.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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