Société

Première nuit de couvre-feu dû face à l’urgence sanitaire: les Dakarois se sont auto-confinés !

Dans le cadre de la crise sanitaire liée au coronavirus, le président de la République a instauré l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur l’étendue du territoire national. Pour se plier à cette mesure, les Dakarois se sont eux-mêmes auto- confinés bien avant 20h. Et en cette première nuit d’état d’urgence, la capitale était devenue une ville morte et…enterrée !

L’état d’urgence suivi d’un couvre feu décrété par le président de la République Macky Sall a fait son effet immédiat ! hier, bien avant 20 heures, les Dakarois s’étaient déjà auto-confinés.

De Dakar-plateau (centre-ville) aux Sicap Liberté et Sacré-Cœur en passant par Grand- Yoff, la Médina, la Patte-d’oie, Nord- Foire, Hlm, Vdn, Hann, Mermoz etc., presqu’aucune âme n’était aperçue dans les rues ou sur les trottoirs. Les avenues Bourguiba (notamment au Jet-d’eau), les allées du Centenaire (boulevard général de Gaulle) et Niary-Tally, des lieux bruyants et agités en temps normal, étaient devenues complètement désertes.

Le décor triste qui s’offrait était celui d’immenses artères sans voitures, ni commerces encore moins flâneurs. Les scooters, n’en parlons pas ! Pire, toutes les boutiques étaient fermées. Les marchands tabliers et les tenanciers de « café-chariots » s’étaient repliés par crainte d’être embarqués par la police.

Justement, policiers et gendarmes étaient maitres de la capitale cette nuit. Ils se sont déployés dans les carrefours et points stratégiques pour veiller à l’application du couvre-feu allant de 20h à 06h. Et Dieu sait que nous étions très loin de 06 heures du matin lorsqu’hier, vers 21 heures, un pauvre motocycliste a tenté de forcer un barrage policier au niveau du rond-point du Jet d’eau.

Le brusque demi-tour qu’il tentait de faire en pleine chaussée, lui a été « fatal ». Ayant freiné brusquement, son engin a dérapé en l’entraînant dans sa chute. Accourus, les policiers l’ont aidé à se relever avant de le « confiner » sur le trottoir.

Pendant ce temps, deux véhicules de la police patrouillaient le long du boulevard Cheikh Anta Diop, devant l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad).

En voyant le car de la police, un bonhomme, qui sortait de l’hôpital de Fann, a pris ses jambes à son cou. « C’est un accompagnant de malade, il voulait venir dans cette pharmacie.

Malheureusement, il a disparu comme un diable dans la nuit… », ironise le vigile de la pharmacie sise en face de cet établissement hospitalier.

En sillonnant les rues et ruelles de la capitale, hier aux premières heures de la nuit, on pouvait constater que Dakar était une ville morte et…enterrée. Aucune sortie ou vagabondage, même « essentiel » n’était autorisé.

Et gare aux contrevenants qui s’exposaient à une répression policière. En tout cas, durant cette première nuit, les Dakarois ont respecté le couvre- feu imposé par l’Etat. Un couvre-feu ayant pour but de permettre aux autorités médicales et paramédicales de mieux endiguer la pandémie en limitant la circulation des citoyens. Donc, du coronavirus. Et tant mieux, si nos compatriotes se sont auto- confinés !

Pape NDIAYE

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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