Lloyd Austin a choisi l’Asie pour son premier voyage à l’étranger. L’« avantage concurrentiel » des États-Unis face à la Chine s’est « érodé », a-t-il fait remarquer.
Le chef du Pentagone Lloyd Austin a indiqué samedi se rendre en Asie pour discuter avec les alliés des États-Unis des moyens de renforcer la coopération militaire dans la région pour créer une « dissuasion crédible » face à la Chine.
Le ministre de la Défense a entamé par Hawaï, siège du commandement militaire américain pour la région Indo-Pacifique (Indopacom), une tournée d’une semaine qui doit le mener à Tokyo, Séoul et New Delhi, choisissant l’Asie pour son premier voyage à l’étranger depuis sa prise de fonctions le 22 janvier.
« C’est une question d’alliances et de partenariats », a-t-il déclaré aux journalistes qui l’accompagnent dans sa tournée. « Il s’agit aussi de renforcer nos capacités », a-t-il ajouté, rappelant que pendant que les États-Unis étaient focalisés sur la lutte antijihadiste au Moyen-Orient, la Chine modernisait son armée à grande vitesse.
« Notre avantage concurrentiel s’est érodé », a-t-il noté. « Nous avons encore un avantage mais nous allons le renforcer ». « Notre objectif est de nous assurer que nous avons les capacités, les plans et les concepts opérationnels pour pouvoir opposer une dissuasion crédible à la Chine ou à quiconque qui voudrait s’en prendre aux États-Unis », a-t-il ajouté.
Le chef du Pentagone sera rejoint à Tokyo et Séoul par le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, pour des discussions avec leurs homologues japonais et sud-coréens. « Ce que le secrétaire d’Etat et moi voulons faire, c’est commencer à renforcer ces alliances », a-t-il dit. « Écouter, apprendre, comprendre leur point de vue […] avec l’objectif de coopérer avec eux pour nous assurer que nous renforçons la stabilité régionale ».
Cette tournée en Asie des chefs de la diplomatie et de la défense des États-Unis suit un sommet inédit du « Quad », alliance informelle née dans les années 2000 pour contrebalancer la montée en puissance de la Chine. Elle précède la toute première réunion, en Alaska, de l’équipe Biden avec les chefs de la diplomatie chinoise Yang Jiechi et Wang Yi.
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