Liaqat Ali Chattha, commissaire de la ville de garnison de Rawalpindi, où se trouve le quartier général de la puissante armée du pays, a déclaré qu’il se rendrait à la police.
De nombreuses allégations de fraude avaient été formulées après que les autorités ont coupé le réseau de téléphonie mobile du pays le jour de l’élection et que le dépouillement a pris plus de 24 heures.
M. Chattha a avoué qu’il avait supervisé le trucage des votes à Rawalpindi. « Nous avons transformé les perdants en gagnants, en inversant des marges de 70.000 voix pour 13 sièges de l’assemblée nationale », a-t-il précisé à la presse.
« Pour avoir commis un crime aussi odieux, je vais me livrer à la police », a-t-il ajouté, mettant également en cause le chef de la commission électorale et le plus haut magistrat du pays.
La commission électorale a rejeté les allégations de M. Chattha, mais a promis dans un communiqué qu’elle « mènerait une enquête ».
Les élections législatives du 8 février ont abouti à un résultat inattendu pour les partisans de l’ancienne star du cricket et ex-Premier ministre Imran Khan, actuellement emprisonnée. Malgré la répression ordonnée par l’armée à leur encontre, ils ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale.
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— Arman yousaf (@yousaf_arman) February 17, 2024
Mais sans majorité absolue et refusant toute alliance, ils ont assisté mardi dernier à l’annonce de la création d’une coalition les excluant, par la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, arrivée en deuxième position.
La PML-N, soutenue par les militaires, s’est alliée au Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari, et à des formations mineures pour former le prochain gouvernement.
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