– Une condamnation qui n’a aucune incidence sur son mandat de maire, selon un de ses avocats
La cour d’appel de Dakar a condamné mercredi, le député maire de Dakar, Barthélémy Dias, à une peine de deux ans de prison dont six mois ferme dans le cadre du procès portant sur une affaire de meurtre datant de 2011.
La cour confirme ainsi le verdict rendu en première instance, en 2017, par le tribunal correctionnel de Dakar qui avait reconnu Diaz coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu.
Une peine qu’il avait déjà purgée en 2012, après les faits, suite à sa détention provisoire.
Jugeant sa dignité bafouée par la sentence rendue, Dias qui avait évoqué la légitime défense pour justifier son acte avait interjeté appel pour disait-il laver son honneur.
Lors du procès en appel, le parquet général avait demandé la requalification du délit en meurtre et requis une peine de prison de cinq ans ferme pour l’accusé.
Suite à l’attaque en décembre 2011 de la mairie de Mermoz qu’il dirigeait au moment des faits par des nervis supposés, Barthélémy Dias avait répliqué en faisant usage d’une arme à feu. L’un des assaillants, Ndiaga Diouf en l’occurrence avait été atteint par balle avant de succomber.
Suite au prononcé du verdict qui s’est fait en l’absence du concerné, Me Khoureychi Bâ, un de ses avocats a rassuré que le mandat de maire de Barthélémy Dias n’est pas remis en cause tout en précisant qu’un pourvoi va être introduit.
« Nous allons nous pourvoir en cassation parce que c’est une décision qui mérite un pourvoi. L’aspect relatif à la question du maire est évacué. Le maire ne peut plus faire l’objet d’une révocation », a estimé Bâ dans une déclaration aux médias.
« Cette condamnation met en péril son mandat de député », a-t-il par ailleurs concédé, assurant que la lutte va donc se poursuivre.
Dissident du parti socialiste affilié à la mouvance présidentielle, Dias a tour à tour été élu maire de Dakar en janvier 2022 et député au mois de juillet sous la bannière de Yewwi Askan Wi, principale coalition de l’opposition.
Alioune NDIAYE
