« Tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas est écrit là-haut », ainsi parlait Jacques, le personnage de Diderot, dans « Jacques le fataliste et son maitre ». Une œuvre écrite en… 1773.
On voit résumé là un des traits caractéristiques de ce fatalisme si sénégalais auquel on s’accroche comme une bouée de sauvetage. Notre libre arbitre ?
De la foutaise ! Nous ne sommes responsables de rien. On détourne des biens qui ne nous appartiennent pas et on se retrouve en prison. Après quoi, on dit que c’était la volonté divine.
Comme si on ne pouvait pas se retenir ! On patauge dans l’argent sale ? C’est Dieu qui l’a décidé ! En toute conscience, on viole, on tue. C’est encore la volonté divine.
Les accidents sur les routes ? Nous ne sommes responsables de rien ! Il était écrit là-haut qu’ils se produiraient. L’ivrogne qui conduit sa voiture et vient écraser un gendarme. Encore Dieu !
Même le président que nous avons élu, ce n’est pas la volonté du peuple. C’est Dieu qui lui a donné le pouvoir. Et c’est Lui qui veut conforter notre foi avec un tel Président.
En vertu de quoi, ce dernier considère qu’il ne doit pas rendre son mandat au peuple qui le lui a confié tout en en fixant le nombre. Tout autant croiser les bras et attendre que Dieu nous en débarrasse.
Bon, même si nous sommes de récents « Toubène », ce n’est point pour douter de la Toute-puissance de Dieu. Mais tout de même, IL ne nous a pas créés à l’image des animaux. Il nous a dotés d’un esprit critique.
Ce don de choisir ce qui est meilleur pour nous. Ce don de nous éloigner du chemin qui nous mène à notre perte. De ne pas marcher sur les rails électriques de ce Train Express Régional qu’on nous promet de faire rouler en décembre en guise de cadeau de Noël…et juste trois semaines avant les élections locales.
C’est d’ailleurs avant une précédente élection, la présidentielle, que le Chef avait fait un tour à bord de ce même TER avant de nous donner rendez- vous dans six mois pour son entrée en service effective.
Cela ne fait jamais que 30 mois que l’on attend depuis lors… Ce don de choisir le bien à la place du mal. Ce qui est meilleur pour la communauté et qui ne nous plonge pas dans l’enfer des lendemains faits d’incertitudes.
Il est temps que l’on se débarrasse de ce fatalisme si sénégalais. Dieu est là pour tout le monde. Les bonnes décisions, c’est par nous-mêmes. Notre capacité de discernement. Ce libre arbitre commun aux humains. Tout le reste n’est qu’une vaste comédie humaine. Poing final !
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