Le géant américain va recruter une centaine de personnes au sein de WhatsApp. La messagerie, rachetée en 2014, sert de poisson pilote à Mark Zuckerberg, qui ambitionne de déployer un système de paiement à l’échelle de tout le groupe.
Facebook croit au paiement et s’en donne les moyens. Le géant américain a annoncé mercredi des investissements pour permettre à WhatsApp, rachetée en 2014, d’accélérer sur ce segment. La messagerie, qui compte 400 salariés, va recruter « une centaine » de personnes, selon le « Financial Times ».
La plupart des nouveaux salariés de WhatsApp, essentiellement des ingénieurs, seront recrutés à Londres et une petite partie à Dublin. « Nous avons hâte de travailler avec quelques-uns des meilleurs experts techniques et opérationnels », a indiqué Matt Idema, directeur des opérations de WhatsApp, cité par le « FT ».
Lancement en 2019
Depuis fin 2018, WhatsApp teste une solution de paiement en Inde. Les résultats sont « convaincants », a déclaré la semaine dernière Mark Zuckerberg, lors de « F8 », la conférence de Facebook destinée aux développeurs. « Les paiements sont l’un des domaines dans lesquels nous avons la possibilité de rendre les choses beaucoup plus faciles », a ajouté le milliardaire.
Le géant américain Facebook a choisi Londres comme siège mondial pour ses activités de paiement en ligne déployées prochainement par sa messagerie privée WhatsApp, annonce cette dernière, confirmant une information du Financial Times https://t.co/jf9mgevCHT #AFP pic.twitter.com/i1Ew0Lk53m
— Agence France-Presse (@afpfr) 8 mai 2019
Avec cette hausse de 25 % de ses effectifs, la messagerie qui compte 1,5 milliard d’utilisateurs espère pouvoir lancer réellement sa solution de paiement dès 2019. Facebook prévoit de la déployer dans plusieurs pays. Le groupe n’a pas précisé lesquels, mais le Royaume-Uni, pays où la messagerie est particulièrement populaire, devrait en faire partie, selon le « FT ».
Le nouveau projet fou de Facebook : battre monnaie
L’annonce de la firme de Menlo Park n’est en tout cas pas anodine. Depuis plusieurs mois, WhatsApp sert de poisson pilote à Mark Zuckerberg, qui cherche à diversifier ses revenus en dehors de la publicité (98 % des revenus du groupe). Les paiements sur ses applications, et même via une cryptomonnaie (« Facebook Coin »), en font justement partie.
Surtout, le système de paiement de WhatsApp pourrait être déployé à l’échelle du groupe, qui travaille sur « Whatstabook », un projet de fusion entre les messageries de Facebook, WhatsApp et Instagram. Zuckerberg espère avoir bouclé cette fusion avant début 2020, selon le « New York Times », soit quelques semaines après le lancement du système de paiement de WhatsApp.
Raphaël Bloch
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