Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont déjoué une opération de contrebande de quelque 10 millions de pilules de captagon dissimulées dans une cargaison de carbone en caoutchouc à Tripoli, dans le nord du Liban, et destinées au Sénégal, puis à l’Arabie saoudite, a annoncé vendredi le ministre sortant de l’Intérieur Bassam Maoulaoui.
M. Maoulaoui a indiqué que les pilules ont été saisies dans un entrepôt du quartier de Qobbé, à Tripoli, alors que la cargaison était chargée en vue de son transfert vers le port de la ville.
« Suite aux informations dont elle disposait sur l’opération de contrebande dirigée par le suspect J. Ch., la Force spéciale de la division de l’Information a pu identifier les membres du réseau et l’entrepôt dans le quartier de Qobbé », a-t-il précisé sur Twitter.
Le ministre a également affirmé que les FSI ont arrêté quatre suspects en relation avec la cargaison et lancé une enquête, tandis que « des efforts sont en cours pour identifier d’autres personnes impliquées ».
Le captagon est le nom de marque communément donné à la fénéthylline, un stimulant synthétique de type amphétamine.
Les autorités ont intensifié leurs efforts pour lutter contre le trafic de stupéfiants à partir du Liban ou transitant par ce pays, une pratique régulièrement pointée du doigt par les pays arabes du Golfe.
Le 12 avril, la police a saisi environ 120.000 comprimés de captagon dans une maison en construction à Qobayat, dans le Akkar (Liban-Nord).
Début novembre, les douanes libanaises ont saisi environ 5 millions de pilules de captagon dissimulées dans des panneaux de construction en plastique qui devaient être exportés en Tunisie via le port de Beyrouth.