En 2022, 56.276 personnes «ont été nouvellement placées sous la protection» de la France. Les Ukrainiens ayant fui la guerre ne sont cependant pas comptabilisés par l’Ofpra.
Avec 56.000 demandes d’asile acceptées l’an dernier, la France a franchi fin 2022 la barre du demi-million de réfugiés accueillis sur son territoire, a-t-on appris ce lundi 3 juillet dans le rapport annuel de l’Ofpra, organe chargé d’attribuer cette protection.
En 2022, 56.276 personnes «ont été nouvellement placées sous la protection» de la France, que ce soit après une décision en première instance de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) ou en appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), peut-on lire dans le document.
«La population sous protection de l’Ofpra est ainsi estimée au 31 décembre 2022 à 547.102 personnes», a indiqué cet organe.
«Protection temporaire»
Pour la cinquième année consécutive, ce sont les ressortissants afghans qui ont le plus sollicité l’asile en France, avec 17.000 des 131.000 demandes déposées : une tendance qui s’est encore accentuée depuis le retour au pouvoir à l’été 2021 des talibans (+37% entre 2021 et 2022).
Ces chiffres auraient pu exploser avec le déclenchement en février 2022 de la guerre en Ukraine, qui a engendré le plus important exode de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais les Ukrainiens ont bénéficié d’un régime spécifique dit de «protection temporaire».
Ce dernier a exonéré les déplacés ukrainiens en France (environ 100.000 personnes) de déposer une demande d’asile, tout en profitant d’un droit au séjour et d’une panoplie d’aides sociales.
Le conflit a toutefois eu des «répercussions» par ricochet, a souligné l’Ofpra. Ainsi, «l’inscription dans la durée et le durcissement du régime russe ont généré un flux de demandes d’asile en provenance de Russie (+75%) plus important que les dernières années».
2617 Russes ont demandé l’asile, faisant «dorénavant part de leurs craintes du fait de leurs opinions politiques d’opposition à la guerre ainsi que de leur refus de la conscription ou de la mobilisation dans les forces armées russes», a encore écrit l’Ofpra.
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