Près de 8.000 partisans de l’opposition ont été arrêtés au Bangladesh dans le cadre d’une vaste répression policière qui sévit depuis plus d’une semaine, a rapporté dimanche le journal Prothom Alo.
Depuis le « grand rassemblement » antigouvernemental dans la capitale Dacca la semaine dernière, au moins 7.835 personnes ont été arrêtées, selon le quotidien Prothom Alo, qui s’appuie sur des données collectées par ses correspondants à travers le pays.
Le 28 octobre, plus de 100.000 partisans de l’opposition se sont rassemblés à Dacca, réclamant la démission du gouvernement de Mme Hasina avant les élections prévues fin janvier.
Des violences ont éclaté et un policier a été tué dans des affrontements.
Depuis, les manifestations se sont poursuivies, mais la police a lancé une vaste campagne de répression visant le principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP). Elle a arrêté des milliers de ses partisans et inculpé au moins 162 de ses dirigeants du meurtre du policier.
Le porte-parole de la police Abir Siddique, lui, a déclaré à l’AFP ne pas être en mesure de fournir le nombre exact de personnes arrêtées, mais a indiqué que celles-ci étaient impliquées dans des affaires criminelles et faisaient l’objet de mandats d’arrêts.
Parmi les personnes arrêtées figurent le chef de file du BNP, Mirza Fakhrul Islam Alamgir, 75 ans, et son numéro deux, l’ancien ministre du Commerce, Amir Khosru Mahmud Chowdhury, selon le parti.
Dimanche, le vice-président du BNP, Altaf Hossain Chowdhury, ancien ministre de l’Intérieur, a, lui aussi, été arrêté.
Outre le policier, au moins quatre manifestants ont été tués depuis la semaine dernière, selon les chiffres de la police. Le BNP affirme, pour sa part, qu’au moins neuf de ses militants sont morts et plus de 3.000 personnes ont été blessées.
Laisser un commentaire