Dans une étude, des chercheurs danois et américains ont compilé, dans un algorithme d’IA, les données médicales, sociales, et économiques de six millions de Danois. Objectif? Deviner le futur.
Souhaiteriez-vous connaître la date de votre mort ? Si la question restait ouverte et impensable il y a quelques années encore, la technologie offre de nouvelles perspectives. Une intelligence artificielle danoise, nommée Life2Vec, est capable de prédire les conditions du décès d’une personne dans 78,8% des cas.
Un chiffre issu d’une étude, publiée mi-décembre dans la revue Nature Computational Science. Et d’un travail de scientifiques américains et danois qui ont nourri un algorithme des données personnelles – médicales, sociales et économiques -, de six millions de Danois.
Entre 2008 et 2016, 100.000 profils, âgés de 35 à 67 ans, ont donc été testés, dont la moitié est décédée quatre ans plus tard. Avec quel objectif ? Deviner des évènements du futur en se basant sur ceux du passé.
L’étude révèle que les prédictions concernant les problèmes sociaux et les ennuis de santé dépassent les modèles existants. Selon l’université technique du Danemark, les résultats sont sans surprise : les hommes avec les revenus les plus faibles sont davantage susceptibles de mourir.
«Comment légiférer ?»
«Ce modèle peut être utilisé pour de bonnes raisons : prévoir les problèmes de santé ou sociaux rencontrés par un individu, ou mettre en place des actions pour réduire les inégalités touchant un groupe, indique la directrice de la fondation impact IA, Laura Tocmacov Venchiarutti au Parisien .
🇩🇰 #Danemark: #Life2vec, c’est le nom de l’intelligence artificielle mise au point par des chercheurs de l’Université technique du Danemark capable de prédire le jour où nous décèderons.
Basée sur des millions d’individus, elle permet de détecter de possibles maladies graves… pic.twitter.com/ttKYQnXXez
— TheNewsClusterFR (@TNewsClusterFR) December 27, 2023
Mais il peut aussi être retourné contre eux.» Via notamment les compagnies d’assurances, qui voudraient connaître l’espérance de vie de leurs clients. Pas de quoi inquiéter Sune Lehmann Jorgensen, l’un des auteurs de l’étude, qui toutefois met en garde.
«On veut faire prendre conscience de ce qui est possible, ça ne doit pas se faire derrière une porte fermée dans la Silicon Valley, mais publiquement, que nous puissions nous interroger sur comment légiférer», a-t-il indiqué à France Inter.
J.T
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