International

Le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les Russes autour de Kiev
Les troupes russes tentaient samedi d’encercler Kiev: présents dans les faubourgs de la capitale, ils cherchent à éliminer les défenses à l’ouest et au nord de la ville pour la « bloquer », selon l’état-major ukrainien. Kiev se prépare à une « défense acharnée », a proclamé un conseiller du président Zelensky.

Les médias locaux rapportaient samedi matin des sirènes d’avertissement anti-bombardement sur l’ensemble du territoire ukrainien, notamment Kiev, Odessa, Dnipro et Kharkiv.

Mykolaïv, une ville portuaire près d’Odessa, a été bombardée dans la nuit: des tirs ont touché un centre de soins pour le cancer vidé de ses occupants et un hôpital ophtalmologique abritant un nombre non précisé de patients.

Situation « quasi désespérée » à Marioupol
Après douze jours de siège, Marioupol, port stratégique, n’a ni eau, ni gaz, ni électricité, ni communications. Les gens se sont battus dernièrement pour de la nourriture: une situation « quasi désespérée », selon Médecins sans frontières.

Quelque 1.582 civils y ont été tués et enterrés dans des fosses communes, affirme le chef de la diplomatie ukrainienne. Une mosquée abritant 80 civils a été bombardée, selon les Ukrainiens qui n’ont pas précisé quand.

Zelensky en appelle aux mères de soldats russes
Le président ukrainien appelle les mères de soldats russes à empêcher que leurs fils soient envoyés à la « guerre » en Ukraine.

« Vérifiez où est votre fils. Et si vous avez le moindre soupçon que votre fils pourrait être envoyé à la guerre contre l’Ukraine, agissez immédiatement » pour empêcher qu’il soit tué ou capturé, a lancé Volodymyr Zelensky.

Nouvelles sanctions
Les Etats-Unis et leurs alliés sont encore montés d’un cran dans l’escalade des sanctions contre Moscou, en ouvrant la voie à des tarifs douaniers punitifs et en asséchant les échanges avec le pays.

L’UE et le G7 se sont joints à Washington pour révoquer le statut dit de « nation la plus favorisée » dont bénéficie Moscou, qui facilite le libre-échange de biens et services. Et le président américain Joe Biden a annoncé l’interdiction d’importations de « secteurs phares de l’économie russe, notamment les produits de la mer, la vodka et les diamants ».

Eviter une « confrontation directe » Otan-Russie
Joe Biden s’est engagé vendredi à « éviter » une « confrontation directe entre l’Otan et la Russie », car elle provoquerait « la Troisième Guerre mondiale ».

« Nous n’allons pas mener une guerre contre la Russie en Ukraine », a martelé le dirigeant américain depuis la Maison Blanche.

L’ISS menacée selon Moscou
Les sanctions occidentales contre la Russie pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, a affirmé samedi le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos.

Selon Dmitri Rogozine, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l’ISS sera perturbé par les sanctions, affectant donc le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l’orbite de la structure orbitale. En conséquence, cela pourrait provoquer « l’amerrissage ou l’atterrissage de l’ISS pesant 500 tonnes ».

Un maire du sud enlevé par des soldats russes
Le maire de Melitopol a été enlevé vendredi par des soldats russes qui occupent cette ville du sud de l’Ukraine, ont affirmé des responsables ukrainiens.

« Il s’agit de toute évidence d’un signe de faiblesse des envahisseurs (…) Ils sont passés à un nouveau stade de terreur dans lequel ils essaient d’éliminer physiquement les représentants des autorités ukrainiennes locales légitimes », a souligné le président Zelensky.

Des combattants syriens côté russe
Le Kremlin autorise des Syriens à se porter volontaires en Ukraine. Les volontaires sont « avant tout des ressortissants du Proche-Orient, des Syriens », a précisé le Kremlin.

« Il faut aller à leur rencontre et les aider à rejoindre la zone de combat », a dit Vladimir Poutine.

Craintes sur l’alimentation
Les pays G7 ont demandé d’éviter toute mesure limitant les exportations de denrées alimentaires pour ne pas aggraver l’actuelle hausse des prix sur ce marché.

Emmanuel Macron a averti que l’Europe et l’Afrique « seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire » dans les 12 à 18 mois.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a estimé que huit à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition si les exportations alimentaires de l’Ukraine et de la Russie étaient durablement empêchées.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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