– Après avoir obtenu en janvier, le départ des militaires de la task-force Sabre qui étaient stationnés depuis 2009 à Ouagadougou.
Les autorités burkinabè ont dénoncé mardi, l’accord d’assistance militaire technique conclu en 1961 avec la France, et demandé aux autorités françaises de prendre des dispositions en vue du « départ définitif » de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè, dans un délai d’un mois, a-t-on appris de source officielle.
Dans un courrier officiel confidentiel en date du 28 février, le ministère burkinabè en charge des Affaires étrangères a informé le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française que le gouvernement du Burkina Faso, « dénonce l’accord d’assistance militaire technique, conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française, y compris ses deux annexes ».
Le ministère burkinabè en charge des Affaires étrangères « informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un (01) mois suivant sa réception et lui saurait gré des dispositions diligentes qu’elle voudrait bien faire prendre en vue du départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè », lit-on dans le courrier.
En janvier dernier, les autorités burkinabè avaient demandé à la France de retirer ses 400 soldats des forces spéciales stationnés depuis 2009 dans la périphérie nord-est de Ouagadougou.
Une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la task-force française à partir du sol burkinabé, a été organisée par les deux armées le 18 février dernier à Ouagadougou.
Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois au Burkina Faso, les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou n’ont cessé de se dégrader.
Les emprises diplomatiques françaises ont par ailleurs été prises pour cible par des manifestants hostiles à la France après le coup d’Etat tandis qu’en décembre dernier, le gouvernement burkinabè a décidé la suspension jusqu’à nouvel ordre de la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI), accusant le média de « manquements ».
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