Hong Kong

Hong Kong n’est plus un territoire autonome mais une ville chinoise

Appelons un chat, un chat : Hong Kong est désormais une ville chinoise comme une autre. Envolée, l’autonomie promise par Pékin en 1984 aux Britanniques, alors puissance coloniale. Foulé aux pieds le principe « un pays, deux systèmes », entré en vigueur en 1997 lors de la rétrocession à la République populaire de Chine, censé être la pierre angulaire du régime jusqu’en 2047.

Depuis hier, c’est la loi de Pékin qui règne sur le territoire de 7,45 millions d’habitants situé à l’embouchure de la rivière des Perles, au sud-est de la Chine. Plus exactement, la loi sur la sécurité nationale, adoptée en seconde lecture, par les députés chinois, au mépris du Conseil législatif local, et immédiatement promulguée par le Président Xi Jinping.

Cela marque la fin de Hong Kong tel que le monde la connaissait. La ville se transformera en un #étatdepolicesecrète », a amèrement réagi sur Twitter, Joshua Wong, l’une des figures du mouvement pro-démocratie. La loi réprime le séparatisme le terrorisme », la subversion et la collusion avec des forces extérieures et étrangères ».En résumé, tous ceux qui ne sont pas strictement alignés sur la ligne de Pékin. Cette petite minorité qui menace la sécurité nationale », pour qui cette loi sera un glaive suspendu au-dessus de la tête », a confirmé, s’il en était besoin le gouvernement chinois.

Les pro-démocratie assommés
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Joshua Wong, Nathan Law, Jeffrey Ngo et Agnes Chow ont annoncé la dissolution du parti politique Demosisto, fondé en 2016, deux ans après le « mouvement des parapluies », qui entendait déjà lutter contre la mainmise de Pékin. Pour protéger ses membres. Je continuerai à défendre ma maison – Hong Kong – jusqu’à ce qu’ils se taisent, m’oblitèrent de cette terre »,a promis Joshua Wong. Les groupes indépendantistes Hong Kong National Front et Studentlocalism ont, quant à eux, annoncé qu’ils entendaient poursuivre la lutte depuis Taïwan, où plus de 2 000 Hongkongais se sont réfugiés en début d’année, les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni.

Sur le plan diplomatique, Les États-Unis ont annoncé la fin des ventes d’équipements de maintien de l’ordre à Hong Kong pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’armée chinoise. Le deuxième partenaire commercial de Hong Kong a également interdit les exportations d’alliages métalliques, d’ordinateurs de haute puissance et de lasers. La Chine, engagée depuis des mois dans un bras de fer commercial avec les États-Unis, a annoncé des représailles », sans les détailler.

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