Des dizaines voire centaines de morts, des disparitions en mer, des arrestations, des rapatriements ! Mais cela ne décourage pas les candidats au «Barça ou Barsaax». L’émigration irrégulière a repris du poil de la bête dans la Petite côte, avec ses flux de passions et de désolation.
Les faits sont assez illustratifs ou expressifs. L’émigration irrégulière reprend du poil de la bête dans la petite côte. Des candidats au voyage périlleux vers les Iles Canaries (Espagne) ont été arrêtés il y a quelques jours. Des dizaines de jeunes sont portées disparues après une odyssée infructueuse en mer, à bord d’embarcations de fortune.
Le phénomène, présent dans la petite côte depuis des années, avait connu une accalmie pour plusieurs raisons. L’émigration irrégulière est de nouveau au centre des préoccupations. Dans la petite côte, les gens ont muté de l’omerta à un secret de polichinelle sur les faits. On en parle sans mettre de gants.
Pourtant, un programme gouvernemental de récupération des jeunes des communautés de pêcheurs, appuyé par des organisations non gouvernementales, déroulé dans la zone, s’est soldée par une pause plus ou moins rassurante de l’émigration clandestine.
La montée de foyers de tension ayant embrassé le pays par moments et par endroits a contribué au réveil du monstre. Toute une mafia de bandes organisées a ranimé le flambeau ; des jeunes désœuvrés ou désemparés se sont proposés pour l’expédition périlleuse à l’issue incertaine, l’appel des sirènes de la mort, «Barça ou Barsaax».
Des investigations menées difficilement, dans le lot des candidats à l’émigration clandestine, ont permis de comprendre les motivations profondes de leur option. En effet certains, dans ce groupe, sont des pêcheurs dépités par la raréfaction de la ressource et les vicissitudes de la vie. A genoux devant les charges familiales, ils ont préféré répondre aux sollicitations de rabatteurs ou de convoyeurs pour conduire les embarcations vers les Canaries.
D’autres ont payé leurs tickets au prix de centaines de milliers de francs CFA acquis après mille sacrifices. La question est d’autant profonde. Car, certains candidats vivaient dans la décence, avec des conditions d’existence acceptables car disposant de sources de revenus acceptables. Ce sont des ambulants, des boutiquiers tentés par l’appât du gain, voulant gagner plus. La perception du mal est universelle, mais appréciée diversement.
Pour un pêcheur ayant requis l’anonymat, aller en Espagne n’est pas nouveau et n’est ni synonyme de l’agitation politique. Certaines personnes interrogées rejettent toute forme d’aventure à travers les flots et s’en remettent à la volonté Divine. Elles croient à un retour de la ressource, avec une mer poissonneuse.
🚨 Sénégal 🇸🇳 submergeant: Ces jeunes ont réussi à atteindre les côtes espagnole sans difficulté, mais pas les autres… pic.twitter.com/l75FaRdoB1
— SeutouAlburyPenda🇸🇳 (@LeJusticier313) July 11, 2023
D’autres, gagnés par le scepticisme et le désespoir, pointent du doigt, la gestion ou la gouvernance de la ressource pillée par les efforts de pêche, la surexploitation, les bateaux-usines étrangers fossoyeurs des espèces. Ils battent en brèche les manquements de la cogestion des ressources halieutiques permettant à certains de braver l’autorité et les organisations faitières les gérant.
En somme, dans ce lot, force est de retenir que nombreux sont des jeunes n’étant pas assez pris en charge par les politiques publiques devant les faire renoncer au projet macabre. Pourtant, le renouvellement du parc piroguier, avec des embarcations en fibre de verre en cours, les subventions sur le moteur hors-bord et les alternatives liées à la valorisation des ressources aquacoles avaient nourri beaucoup d’espoirs auprès des communautés de pêcheurs.
Dans l’attente de la fin de la récréation pas du tout heureuse, les flots attirent des clients. Des commanditaires/convoyeurs se frottent les mains et font fortune dans une forme de collecte d’argent auprès d’individus mus par la désire de trouver un mieux vivre. Parmi ces derniers, certains sont tombés entre les mains de la justice au moment où d’autres se terrent dans des endroits secrets.
Samba Niébé BA
1 Commentaire
Baye Issa
14 juillet 2023 à 16 h 09 minOn n’entend jamais parler de la responsabilité des parents.
La première cause de ce fléau est l’irresponsabilité des parents.
Tout rejeter sur les gouvernements est trop facile.
Il faut sanctionner les parents de tout mineur trouver dans ces boatpeoples.
L’irresponsabilité de ces gros gaillards qui n’ont aucun niveau d’études ni en arabe ni dans les langues officielles, est déplorée.
Les hommes sénégalais sont le problème de xe pays, ils sont plus problème que solutionspour le Sénégal, 70 pourcent n’ont pas fait d’études même moyenne ni n’ont appris de métier, contrairement aux filles et femmes de ce pays, qui sont plus solutions que problèmes.
L’homme sénégalais est fainéant, roublard,menteur et paresseux.
Aucun gouvernement au monde ne peut trouver de solution à une pareille jeunesse.
Nagnouy wakh deugeu, bilahi je suis un homme sénégalais.