Un pays de scandales, assurément, où les citoyens ont même perdu toute capacité d’indignation à force de dénoncer, d’enrager, de s’étrangler.
Voilà ce qu’est le Sénégal. Ne parlons même pas de la politique qui a mis dans la situation où on se trouve c’est-à-dire au bord du gouffre.
Une administration corrompue et très politique avec des gens qui se foutent de tout. Et quand ça vacille au niveau de ces cercles de décisions, la société elle-même se retrouve par terre.
Des bâtiments en construction qui s’affaissent, d’autres qui menacent ruine, de faux médecins qui soignent, s’offrant le luxe d’ouvrir des cabinets, des hôpitaux qui brûlent emportant des enfants, des écoles non autorisées qui dispensent des cours au vu et au su de tout le monde.
Et qui délivrent même des diplômes qui servent souvent à des fils de…pour se faire embaucher dans nos sociétés nationales… Le comble, c’est qu’il n’y a jamais de coupables dans ce pays de Cocagne.
Après l’émotion des premiers jours, tout le monde oublie et la vie poursuit son cours habituel. Le dernier scandale en date est celui relatif à la pouponnière d’une « célébrité » dont on pourrait bien se demander de quel statut elle s’est prévalue pour ouvrir un centre de ce genre.
La vidéo devenue virale et qui montre un nourrisson agonisant au milieu d’autres chérubins dévoile toute la légèreté de notre administration à délivrer des passe-droits.
La même légèreté que le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’Hygiène vient de dénoncer lors de la retraite annuelle pour évaluer et planifier les projets et programmes de son département.
La dame qui se prévaut de sa notoriété acquise en s’accointant avec des politiques s’est livrée hier, pendant que tout le monde s’indignait, à un « live » sur Facebook pour s’expliquer sur un sujet pour lequel le Procureur devrait s’autosaisir dès la mise en circulation de cette scandaleuse vidéo.
Sous d’autres cieux, des ministres allaient démissionner et tous ceux qui ont facilité l’ouverture de ce mouroir seraient en prison. Mais on est au Sénégal, voyons !
KACCOOR BI – LE TEMOIN
Laisser un commentaire