Le patrimoine de l’ancien président républicain Donald Trump a bénéficié de 7,8 millions de dollars de 20 pays, dont la Chine et l’Arabie saoudite, quand il était à la Maison Blanche, en violation de la Constitution américaine, ont dénoncé jeudi des parlementaires démocrates.
Le Parti démocrate a perdu il y a un an le contrôle de la Chambre des représentants au Congrès, alors même qu’une commission parlementaire enquêtait sur d’éventuels manquements à une clause constitutionnelle interdisant à tout fonctionnaire, ministre, président de recevoir des « émoluments étrangers » — cadeaux ou argent — d’autres gouvernements sans l’accord du Congrès.
Selon un rapport intitulé « Maison Blanche à vendre », endossé par la seule minorité démocrate de cette commission et révélé par le Washington Post, des responsables de 20 pays — Chine, Inde, Turquie, Arabie Saoudite, Qatar ou encore République Démocratique du Congo — ont payé en 2017 et 2018 des loyers et factures à quatre propriétés sur les 500 entités et sociétés de Donald Trump et de son groupe familial Trump Organization.
« En tant que président, Donald Trump a accepté plus de 7,8 millions de dollars de versements d’Etats étrangers et de leurs dirigeants, parmi lesquels des régimes les plus infects de la planète », a fustigé le rapport, accusant l’ancien locataire de la Maison Blanche (2017-2021) d’avoir vu « passer entre (ses) mains » une partie de cet argent.
Les quatre biens immobiliers visés sont les bureaux et appartements de la Trump Tower, un gratte-ciel emblématique de la Cinquième Avenue de Manhattan, et des propriétés hôtelières ou résidentielles à New York, Washington et Las Vegas.
La banque publique chinoise ICBC, par exemple, louait des bureaux à la Trump Tower et les dépenses totales de Pékin au bénéfice du patrimoine immobilier de l’ancien chef d’Etat s’élèvent à 5,5 millions de dollars, selon le rapport.
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