Karim Meissa Wade, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a fait part de sa décision de saisir les juridictions internationales après que le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable sa candidature à ce scrutin.
‘’Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l’élection présidentielle de février 2024’’, a-t-il notamment réagi sur le réseau social X.
Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade est, parmi les 21 postulants au fauteuil présidentiel qui avaient passé le contrôle des parrainages, le seul dont la candidature a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel.
Dans une décision rendue samedi dans la soirée, la juridiction a donné raison au candidat à la présidentielle, Thierno Alassane Sall, lequel avait introduit un recours pour contester la véracité de la déclaration sur l’honneur de Wade versée à son dossier de candidature, au sujet notamment de sa double nationalité, sénégalaise et française.
Le Conseil constitutionnel a ainsi déclaré irrecevable la candidature de Karim Wade en considérant que les effets du décret publié le 16 janvier dans le journal officiel de la France et consacrant sa perte d’allégeance à l’égard de ce pays, ne sont pas rétroactifs.
La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse, c’est une atteinte flagrante à la démocratie.
Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai… pic.twitter.com/bUbW1aeoeN— Karim Wade (@KarimWade_PR) January 21, 2024
La juridiction estime que lors du dépôt de sa candidature le 22 décembre 2023, Karim Meïssa Wade a joint à son dossier, entre autres, une déclaration sur l’honneur datée et signée de sa main le 21 décembre 2023 selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise.
Cette décision du Conseil constitutionnel est ‘’scandaleuse’’, a déclaré le candidat de la coalition K24 sur le réseau social X, dénonçant ‘’une atteinte flagrante à la démocratie’’.
‘’Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai depuis longtemps renoncé à ma nationalité française’’, a regretté le responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
L’élection présidentielle de février 2024 est la deuxième de suite à laquelle le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade a vainement tenté de participer. Lors de la précédente organisée en 2019, la candidature de Karim Meïssa Wade avait été rejetée en raison d’une condamnation définitive à 6 ans de prison et à une amende de plus 130 milliards de francs Cfa pour enrichissement illicite.
Depuis son élargissement de prison en 2016 à la faveur d’une grâce présidentielle, Karim Wade vit au Qatar.
Au total, vingt candidats vont briguer les suffrages des Sénégalais en février après que le Conseil constitutionnel a statué sur l’ensemble des recours introduits par les candidats et publié samedi dans la soirée la liste définitive des postulants au fauteuil présidentiel.
Près de sept millions de sénégalais vont se rendre aux urnes le 25 février prochain pour élire un président de la République parmi la vingtaine de candidats en lice.
Le président sortant, Macky Sall 12 ans à la tête du pays, n’est pas candidat à sa succession après avoir renoncé à se présenter pour un nouveau mandat.
Ousmane Sonko, le leader de parti dissous, le PASTEF, présenté comme l’un des plus sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, a vu sa candidature rejetée en raison d’une condamnation définitive à six mois de prison avec sursis pour diffamation dans une affaire l’opposant au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.
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