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Partir à tout prix

L’immigration irrégulière est plus que jamais actuelle au Sénégal. Si certains bravent la mer pour rallier l’Europe au péril de leurs vies, d’autres passent par le Nicaragua pour tenter de rejoindre les Etats-Unis.

Sans oublier ceux qui profitent d’un voyage d’études ou de prestation pour s’installer définitivement en Occident. Et les raisons de ces départs sont multiples même si le motif économique reste la principale cause pour beaucoup d’observateurs.

Pression sociale, emploi indécent, désespoir… les causes de l’immigration sont multiples. Et beaucoup n’hésitent plus à choisir la voie irrégulière pour rallier ou s’installer en Occident. La dernière en date est le cas des deux danseurs l’association «Kaay Fecc» qui ont pris la tangente, après une prestation au Fusion Concept Paris à Paris 2023.

«Dommage qu’après une prestation remarquée au Fusion Concept Paris 2023, Larry et Mbaye, originaires du Sénégal, aient choisi le statut de sans-papiers en France. Ils ont disparu après la finale…

Malgré toutes les discussions tenues sur l’importance d’un retour au pays. On pensait qu’ils allaient ouvrir des portes, ils vont contribuer à en fermer au contraire…», informe l’association « Kaay Fecc sur leur page Facebook.

Et d’ajouter : «ils ont abusé de la confiance des organisateurs du Fusion Concept Sénégal et de ceux de Paris. Ils ont même signé un engagement sur l’honneur. Ils ont décrédibilisé tous les danseurs sénégalais et au-delà…

Si vous les croisez en France ou ailleurs, sachez qu’ils sont devenus des émigrés irréguliers avec l’appui de leur famille proche. Ils rejoignent tous ceux qui l’ont fait jusque-là ».

Les deux danseurs ne sont pas les premiers à agir ainsi. L’année dernière, sept étudiants de l’Institut africain de management (IAM) se sont volatilisés lors d’un voyage d’études en France. Au-delà de ces cas, d’autres jeunes bravent la mer pour rallier l’Europe.

Et le phénomène est sans répit depuis quelques temps. Si certains arrivent à rejoindre les côtes espagnoles, d’autres n’arriveront jamais à destination. Et ce malgré les mesures coercitives notamment le renforcement de la surveillance et la sécurité aux frontières et le déploiement du Frontex pour dissuader les candidats, en dépit des accords entre le Sénégal et les pays de l’Union européenne pour la surveillance des eaux marines.

Le vendredi 25 août dernier, une pirogue avec à bord 150 personnes dont trois femmes et quatre mineurs a été interceptée au large des côtes sénégalaises par la Marine nationale. Il y a quelques jours, plus de 60 migrants ont perdu la vie à bord d’une pirogue partie du village de Fass Boye et retrouvée le 15 août aux larges du Cap-Vert.

Le drame arrive trois semaines après la présentation d’une «stratégie nationale» du gouvernement pour endiguer le phénomène de l’émigration clandestine.

En effet, depuis quelque temps, des jeunes ont opté pour une nouvelle forme de migration. Il s’agit du chemin du Nicaragua pour entrer clandestinement aux Etats-Unis.

Mariame DJIGO

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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1 Commentaire

  1. Anonyme says:

    La presse traite mal ce sujet. Au lieu d’en faire un objet de critique de l’état, il serait plus honnête de souligner l’irresponsabilité des parents qui ont pas été incapable d’assurer l’éducation ou faire apprendre à leur kyrielle d’enfants un moindre métier, alors qu’on sait qu’ils n’ont pas réussi à l’école.
    La presse doit mener un enquête pour, savoir que l’immense majorité de ceux qu’on nous présente comme des marins, des capitaines de navire ne sont, la meilleure des cas que de simples pêcheurs qui n’ont aucune notion de la navigation maritime encore moins des apparaux de navigation, s’il ya en a bord d’ailleurs.
    Même ceux qu’on présente pompeusement comme des capitaines ou commandant, ne peuvent lire : une boussole, un compas ou même un GPS, s’il toutefois, il ya en a bord et s’ils l’ont vu une seule fois de leur vie.
    Je défie les parents, journalistes, bavards du Web, de me démentir.
    Être un pêcheur au Sénégal n’est rien d’autre qu’attraper du poisson par filets ou par ligne.
    Jamais un simple pêcheur ne sera un bon navigateur ou capitaine, s’il ne se recycle pas en allant faire une formation adéquate dans les écoles spéciales, qui existent bien au Sénégal.
    Pour finir je dirais sans ambage que l’alibi des bateaux étrangers est peu crédible et, ne justifie point cette bêtise humaine qui est de plus de 50 personnes dans une vulgaire pirogue en bois en toute irresponsabilité. Une question où sont les moteurs de pirogue subventionnés par l’état et cédés aux pêcheurs??? Ça a été vendu ??? A-t-on mené une enquête pour savoir le sort réservé à cesoutils de travail financés par nos impôts ???

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