Chronique

Par ici, les troubadours

Après avoir déposé la caution de 30 millions de francs, ils sont ainsi une centaine à faire acte de candidature pour la présidentielle de février prochain.

Pas pauvres, ces charmants messieurs et dames de la politique. Trente briques !

Une jolie fortune pour le goorgorlou sénégalais. Une somme qui aurait aussi permis aux employés d’entreprises de presse comme la nôtre de garder le sourire en cette période de fêtes.

Certains de ces messieurs et dames sont cependant sûrs qu’on leur refilera le blé s’ils ne passent pas le tri du parrainage et pourront toujours marchander comme des catins pour s’offrir au plus offrant en espérant se refaire une meilleure vie après le 25 février.

D’autres, après s’être désistés, ont vite fait de se ranger. Leur candidature, c’était du bluff.

C’est le côté malsain de la politique à Galsen où des gens de peu de vertu, depuis la mort des idéologies, font de l’engagement politique un véritable business.

Tous ces troubadours qui s’agitent, organisant des meetings de soutien ou d’investiture pour le candidat du Chef, sont loin d’être des philanthropes désintéressés. Ils reçoivent des subsides pour financer ces méga meetings.

D’ailleurs, le candidat du Chef, qui n’est pas un misérable, est le seul pour qui ces farceurs se démènent pour se faire remarquer.

Pourquoi donc, à votre avis ? Ils ont acquis leurs subites richesses par la politique et misent encore sur celui qui pourrait pérenniser cette fortune mal acquise.

Ce sont des affairistes et personne ne leur connait un métier. Ils ne représentent rien et le monde qu’ils mobilisent est rémunéré.

Ce qu’ils font est l’une des plus grosses escroqueries de la politique. La fin annoncée du système qui les fait vivre pourrait définitivement compromettre leurs activités de « door marteau », de trafic d’influence et de magouilles.

C’est justement une question de survie pour ces gens pendant que d’autres traineront les pieds pour ne pas mettre leurs sous dans une opération où leur candidat pourrait mordre la poussière.

Ça, c’est le plus grand danger qui guette le candidat du Chef. Pour sûr, y en a qui, pour rien au monde, ne vont sortir les thunes pour miser sur un cheval dont ils ne sont pas sûrs de la victoire.

Mais rien n’est encore joué et il faudra attendre la liste que publieront les sept sages du Conseil Constitutionnel pour voir les masques tomber. !

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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