Le climat et la technologie seront les principaux vecteurs de risques mondiaux à court et à long terme, estiment les auteurs du rapport sur les risques mondiaux (Global Risks Report 2023), présenté mercredi par le Forum économique mondial (Wef).
Pour y faire face, les experts préconisent des actions individuelles et collectives mêlées à des stratégies nationales et une coordination internationale.
Avec la démocratisation de l’accès aux outils d’intelligence artificielle à l’entame d’une année riche en élections dans le monde entier, les 1.400 experts ayant pris part au rapport estiment que la désinformation et la mésinformation sont la principale préoccupation sur un horizon de deux ans.
« Le recours généralisé à la mésinformation et à la désinformation, et les outils permettant de les diffuser, peuvent miner la légitimité de gouvernements nouvellement élus », expliquent-ils. « Les troubles qui en résulteraient pourraient aller de manifestations violentes et crimes haineux à des affrontements civils et au terrorisme ».
Alors que plusieurs guerres font rage dans le monde, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, les conflits armés entre États sont considérés comme la cinquième principale préoccupation des deux prochaines années.
Ils disparaissent en revanche du classement à plus long terme.
Sur une échéance de dix ans, ce sont les risques liés à l’environnement qui deviennent la plus grande préoccupation, alors que ceux engendrés par la technologie reculent, tout en restant dans le top 10.
Sur le long terme, cinq des dix plus grandes sources de risques mondiaux sont environnementales et quatre d’entre elles occupent les premières places (événements climatiques extrêmes, changements critiques dans les systèmes environnementaux de la terre, perte de la biodiversité et pénuries de ressources naturelles).
« Les résultats mettent en évidence des perspectives majoritairement négatives pour le monde à court terme, et qui devraient empirer à long terme », ressort-il du rapport.
