Burkina Faso

Le chef djihadiste Tidiane Djibrilou Dicko, tué par les forces armées burkinabè

Les forces armées burkinabè ont tué la semaine dernière un chef djihadiste, Tidiane Djibrilou Dicko, qui dirigeait une katiba (unité combattante) du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a appris mardi 31 mai l’AFP auprès de sources sécuritaires.

«Tidiane Djibrilou Dicko a effectivement été neutralisé avec une dizaine d’autres terroristes lors d’une frappe aérienne effectuée le jeudi 26 mai, près de Tongomayel», dans la province du Soum, dans le nord du Burkina, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire proche de l’état-major de l’armée, confirmant une information de l’agence de presse officielle burkinabè AIB.

Selon une autre source sécuritaire, «il a été neutralisé après avoir été localisé dans la zone de Djibo (chef-lieu de la province du Soum) avec plusieurs dizaines d’hommes», alors qu’il était «pratiquement sur le point de mener une attaque contre un convoi».

Transfuge de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), Tidiane Djibrilou Dicko était considéré comme étant à la manœuvre de la plupart des attaques dans cette région, dont l’une a fait plus de quarante morts à Silgadji, en janvier 2020.

Il avait ensuite rejoint le GSIM, lié à al-Qaïda, au milieu de l’année 2021, poursuivant les attaques d’envergure contre les populations civiles et les forces armées, dans la zone de Djibo. Activement recherché, son nom figurait sur une liste de 46 djihadistes présumés diffusée début mai par l’armée burkinabè.

Offensive permanente
Dans un communiqué transmis à l’AFP, l’armée affirme poursuivre sa «montée en puissance, combinée à une reconfiguration du dispositif opérationnel sur le théâtre national» et «le maintien de la pression sur les groupes armés à travers une offensive permanente».

Les 27 et 28 mai, plusieurs actions offensives, terrestres et aériennes, visant à mettre hors d’état de nuire les membres de groupes djihadistes, ont notamment permis d’en tuer au moins 39 dans la province de la Kossi, dans le nord-ouest du pays, selon l’armée.

Le Burkina Faso, en particulier le Nord et l’Est, est la cible d’attaques djihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique qui ont fait plus de 2000 morts et 1,8 million de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être inefficace face à la violence djihadiste, a fait de la question sécuritaire sa «priorité».

Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, Sandaogo Damiba fait face à une recrudescence d’attaques de djihadistes présumés qui ont fait depuis mi-mars plus de 200 morts, civils et militaires.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

Articles Similaires

1 sur 16

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *