Le procureur de la République soudanais a ouvert une enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent et de détention d’importantes sommes d’argent sans raisons légales visant le président déchue Omar el Béchir, a-t-on déclaré samedi à Reuters de source judiciaire à Khartoum.
Béchir, qui est par ailleurs recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide commis au début des années 2000 dans la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, a été chassé du pouvoir le 11 avril, après pratiquement quatre mois de manifestations, et maintenu en détention à la résidence présidentielle.
Selon son entourage, il a été transféré cette semaine vers la prison de haute sécurité de Kobar, dans la capitale.
On indique de source judiciaire que des agents des renseignements militaires ont perquisitionné à la résidence d’Omar el Béchir et découvert des valises contenant plus de 351.000 dollars et six millions d’euros, ainsi que cinq millions de livres soudanaises.
« Le procureur en chef de la République(…)a ordonné que le président soit interné et rapidement interrogé, en vue de le traduire devant la justice », dit-on de même source.
Les services de sécurité ont trouvé des liasses de plusieurs devises étrangères chez l’ancien homme fort de Khartoum Hassan Omar -El Bechir, notamment des euros, des dollars mais aussi des livres soudanaises pour un total de plus de 130 millions de dollars. pic.twitter.com/7dtuYJU33y
— Goulizan (@Goulizan6) 20 avril 2019
« Le ministère public va interroger l’ancien président à la prison de Kobar », ajoute-t-on.
L’Association des professionnels soudanais, qui a été à la pointe des manifestations, demande qu’Omar el Béchir et les caciques de son régime rendent des comptes devant la justice. Elle exige aussi que les nouvelles autorités luttent contre la corruption et le népotisme, et s’efforcent d’améliorer la situation économique, la crise s’étant aggravée au cours des dernières années de la présidence de Béchir.
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— Radio Dabanga (@Radiodabanga) 19 avril 2019
Mercredi, le Conseil militaire de transition qui dirige désormais le pays a ordonné à la banque centrale d’examiner les transferts financiers effectués depuis le 1er avril et de saisir les fonds jugés « suspects », a rapporté l’agence de presse soudanaise SUNA.
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