Disons-le tout net et sans entournures. Ce n’est point de gaieté de cœur que le Chef, que nous aimons bien, quitte le pouvoir.
C’est presque contrit et forcé qu’il a décidé de ne pas se présenter à un troisième mandat auquel il n’avait pas droit.
Quand on a dirigé un pays pendant douze ans, construit des infrastructures, et fait plus que tous ses prédécesseurs réunis, jusqu’à être comparé à Napoléon — ça, c’est sa cour de flagorneurs qui le dit — avec donc un bilan aussi fabuleux, on doit faire baisser la tension, avoir le cœur léger avec le sentiment du devoir accompli.
Mais rien de tout cela ne transparait dans les actes ni dans les paroles du Chef. Il est toujours dans les querelles et discours martiaux alors qu’il devrait apaiser, réunir, faire descendre la température et partir le cœur apaisé d’avoir laissé une nation unie.
Mais plutôt que ça, il a l’air de mettre de l’huile sur le feu à chaque fois avec l’idée diabolique de rendre la gouvernance de son successeur laborieuse. On l’a déjà vu tancer en public son ministre qui ne porterait pas la bonne porte de son gouvernement.
Un ministre coupable de ne pas avoir « vendu » ses réalisations au bon peuple que nous sommes. Avec tout ce qu’il a fait de pharaonique dans ce pays, personne n’en parle.
C’est donc la faute à ses communicants. Et pourtant, Brejnev Talla ne ménage pas sa peine ! Pour parler toujours du Chef, on l’interpelle plutôt sur la vie difficile, les emprisonnements.
Bref un bilan immatériel à ras de terre et marqué par la déconstruction de tout ce qui a été fait par ses prédécesseurs dont aucun n’a quitté le pouvoir avec la conscience d’avoir laissé en prison son principal opposant.
Lui, il en a embastillé trois durant son magistère ! Ça sera une première dans ce charmant pays en plus des contestations de leaders politiques qui veulent descendre dans la rue pour avoir été victimes d’un parrainage chahuté.
On vous l’a déjà dit, le Chef est dans sa bulle fouetté qu’il est par des gens qui le présentent comme un démiurge.
Toujours dans sa colère, face à des hôtes, plutôt que de saluer le travail de sa presse, il a presque insulté ses journalistes devant leurs confrères étrangers.
Quelle maladresse pour un président sur le départ ! Et dans la même assemblée, il s’en est également pris à son Opposition. Il aurait pu avoir plus de respect pour ces acteurs majeurs de la Démocratie sénégalaise.
Mais c’est une bonne chose qu’il nous insulte, nous autres de la presse, car s’il nous avait encensés, ça voudrait dire qu’on n’a pas bien fait notre travail. Il peut donc continuer à nous insulter. On s’en balance !
Kaccoor bi
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