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Abdelkader Bouguettaia, alias « Bibi » et Abdel Karim Touil, alias « le professeur » deux narcotrafiquants français interpellés puis remis en liberté à Dubaï

Deux importants narcotrafiquants français interpellés à Dubaï dans la foulée de la visite sur place du ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin, fin octobre, ont été remis en liberté, a appris jeudi l’AFP auprès de plusieurs sources.

Le premier, Abdelkader Bouguettaia, surnommé « Bibi », âgé de 36 ans, est mis en cause dans plusieurs enquêtes pour importation de stupéfiants, via le port du Havre, ville où il est né. Il faisait l’objet d’une notice rouge (demande d’arrestation) émise par Interpol.

Il a notamment été condamné à neuf ans de prison en France en mai 2023 pour son rôle dans l’importation d’un container contenant 599 kilos de cocaïne qui avait été intercepté à Anvers (Belgique), selon le quotidien régional La Voix du Nord. Absent à son procès, un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre.

Il « a été interpellé à Dubaï, et les éléments en vue de sa remise ont été remis par les autorités françaises, mais celle-ci n’a pu être organisée dans le délai légal de 40 jours, à l’issue desquels il a été libéré », a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information du Monde.

Le second, Abdel Karim Touil, surnommé « le professeur », a aussi été remis en liberté, a appris l’AFP auprès de son avocat, Me Philippe Ohayon.

« Ce n’est pas la faute des Emiriens si les Français ne savent pas monter un dossier d’extradition complet », a-t-il commenté.

Abdel Karim Touil, 39 ans, a été condamné en son absence en octobre 2023, pour sa participation à l’importation d’une cargaison de 720 kilos de cocaïne.

La drogue, dissimulée dans une cargaison de bois venant du Brésil, était arrivée par erreur dans une société d’un village du sud-ouest de la France.

Selon la convention d’extradition entre la France et les Emirats arabes unis, « l’arrestation provisoire prend fin si, dans un délai de 40 jours à compter de l’arrestation de la personne, l’autorité centrale de l’Etat requis n’a pas été saisie de la demande d’extradition et des pièces » requises pour cette extradition.

Toutefois, si cette demande et si les pièces « parviennent ultérieurement », le fait qu’il soit mis fin à l’arrestation provisoire « ne s’oppose pas à l’extradition de la personne réclamée ».

L’extradition est l’étape qui pose le plus souvent problème dans la coopération entre les deux pays dans la lutte contre les narcotrafiquants, dont nombre de têtes de réseaux français sont installés à Dubaï.

Pour améliorer cette coopération, un « magistrat de liaison » français doit être bientôt envoyé sur place.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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