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Plus de 500.000 migrants dont plusieurs sénégalais ont traversé la jungle du Darien pour se rendre aux États-Unis en 2023

Plus de 500.000 migrants dont plusieurs sénégalais ont traversé la jungle du Darien pour se rendre aux États-Unis en 2023

Le nombre de migrants ayant osé la traversée dangereuse de la jungle du Darien depuis le début de l’année a doublé par rapport à 2022.

Plus d’un demi-million de migrants ont traversé la dangereuse jungle du Darien, de la Colombie au Panama, afin de se rendre aux États-Unis, depuis le début de l’année, ce qui constitue un record, a annoncé mercredi 6 décembre le gouvernement panaméen.

Ce chiffre représente le double par rapport au total de 2022, lorsque quelque 248.000 migrants ont effectué ce périlleux voyage, a indiqué le ministre de la Sécurité du Panama, Juan Manuel Pino.

Passage obligé
Au cours de leur voyage, les migrants cherchant une vie meilleure risquent de rencontrer des animaux sauvages dans la jungle dense, des rivières dangereuses et des gangs criminels qui leur extorquent de l’argent pour les guider.

Longue de quelque 265 kilomètres et couvrant 575.000 hectares, cette jungle est devenue un passage obligé pour les migrants qui, depuis l’Amérique du Sud, tentent d’atteindre les États-Unis via l’Amérique centrale et le Mexique.

La plupart sont des Vénézuéliens, mais des Équatoriens, des Haïtiens, des Chinois, des Vietnamiens, des Afghans et des ressortissants de pays africains dont des sénégalais empruntent aussi cette route.

Le flux est si important que le Panama, avec l’aide d’organisations internationales, a mis en place des centres d’aide aux migrants dans différentes régions du pays.

Les milliers de personnes qui risquent leur vie, souvent avec leurs familles, ont besoin d’une réponse de protection et d’une aide humanitaire immédiate et continue», a déclaré Olivier Dubois du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Crise sans précédent
Beaucoup sont victimes de violences sexuelles, d’extorsion, d’enlèvement ou d’autres crimes, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Panama.

Afin de freiner cet afflux, le gouvernement a annoncé une série de mesures en septembre, dont une hausse des expulsions des personnes entrant illégalement dans le pays.

«Le nombre de migrants qui a traversé la jungle équivaut à plus de 11% de la population du Panama. Il s’agit d’une crise sans précédent qui n’a pas reçu suffisamment d’attention au niveau mondial ou régional», a souligné Luis Eguiluz de Médecins sans frontières dans un communiqué.

Les migrants sont «dans une situation d’extrême vulnérabilité : faim, manque d’abris et de points d’eau, charges excessives, désinformation et escroqueries, xénophobie et violences physiques, psychologiques et sexuelles», a-t-il ajouté.

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