Sept malfaiteurs ont été interpellés, fin août en Seine-et-Marne et dans le Val-de-Marne, par les enquêteurs de la police judiciaire de Paris. Ces hommes dérobaient des Peugeot qu’ils exportaient en Afrique.
Les SUV Peugeot ont toujours la cote en Afrique. Résultat, voleurs et trafiquants d’automobiles continuent de cibler les voitures de la marque au lion, notamment en Île-de-France.
Sept hommes, âgés de 16 à 44 ans ont été mis en examen début septembre à Créteil (Val-de-Marne). Ils sont soupçonnés d’avoir, depuis deux mois, dérobé en région parisienne, douze Peugeot 2008 et 3008 qui étaient ensuite exportées en Afrique de l’Ouest via le port du Havre (Seine-Maritime). Le montant du préjudice s’élèverait à environ 300 000 euros.
C’est en juillet dernier que les enquêteurs apprennent que des voitures volées sont stockées dans le même secteur de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ces équipes de malfaiteurs procèdent toujours de la même manière. Ils opèrent la nuit dans le Val-de-Marne, ciblant les communes de Valenton, Fontenay-sous-Bois et Nogent-sur-Marne.
Les voleurs circulaient au volant d’une Clio. Un véhicule de guerre comme disent les policiers, c’est-à-dire une voiture volée et maquillée qui permet de se déplacer et passer à l’action sans être identifié. Les voleurs qui connaissent parfaitement les modèles ciblés plient la portière et démarrent ces SUV avec un dispositif électronique. Les véhicules sont ensuite stockés dans la rue un moment pour s’assurer qu’ils ne sont pas équipés d’un tracker GPS.
Les voitures étaient maquillées dans un corps de ferme
Les enquêteurs découvrent plusieurs voitures volées qu’ils équipent de balises afin de suivre leur cheminement. Les images de la vidéosurveillance permettent de comprendre que les voitures dérobées sont conduites chez un garagiste véreux à Maison-Rouge (Seine-et-Marne) où elles sont maquillées dans un corps de ferme.
Ce Marocain de 36 ans, connu des services de police travaille en famille. Les 2008 et 3008 sont dérobées sur commande. Elles sont ensuite chargées dans des conteneurs qui sont scellés et conduit jusqu’au port du Havre avant d’être livrées à Dakar (Sénégal) ou à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Les membres de ce réseau ont été interpellés le 31 août et le 1er juillet, à Pontault-Combault, Nangis et Fontenay-sous-Bois par les enquêteurs du groupe auto de la brigade de répression du banditisme de Paris.
Les fonctionnaires ont mis la main sur un dispositif de diagnostic, des clés vierges de démarrage et de l’argent. Ses sept hommes occupent des fonctions différentes dans l’organisation, voleurs, maquilleur ou chef du trafic.
Julien Constant avec Le Parisien
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