Les opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle du 25 février prochain vont démarrer conformément aux dispositions du nouveau Code électoral modifié le 27 septembre prochain avec la publication de l’arrêté du ministère en charge des élections fixant par ailleurs les conditions de collecte des parrainages.
Cette campagne de collecte des parrains s’annonce comme un test grandeur nature du fait des dernières innovations apportées au système de parrainage, lors de la dernière modification du Code électoral.
Initialement prévue le 28 août dernier, c’est finalement le 27 septembre que vont démarrer les opérations de collecte des parrainages pour la présidentielle de février 2024 qui va se tenir pour une première dans l’histoire politique du Sénégal sans la participation du président sortant.
Les candidats déclarés à cette élection ont donc trois semaines pour préparer cette campagne de collecte des parrains qui va se dérouler sur 150 jours en lieu et place des 180 jours arrêtés lors de la dernière présidentielle de 2019.
Les raisons de ce décalage de la période de collecte des parrains sont à chercher dans le retard accusé durant la dernière modification du Code électoral décidée par les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique. Un dialogue les conclusions ont permis la restauration des droits civiques et politiques de Karim Meïssa Wade du Pds et de Khalifa Ababacar Sall de Taxawu Senegaal.
Au plus tard le 27 septembre prochain, le gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur chargé également de l’organisation des élections, va prendre l’arrêté pour fixer le nombre de parrains requis et la fiche de collecte des parrainages mais aussi il va arrêter le montant du cautionnement.
Il faut dire que cette modification du Code électoral a également apporté quelques innovations qui vont certainement impacter dans un sens ou l’autre l’organisation de la prochaine présidentielle. La Loi sur le parrainage fait partie de ces innovations avec la baisse du nombre de parrains requis pour les candidats.
En effet, de 0,8% du fichier électoral, le nombre de parrainage citoyen exigé passe désormais à 0,6% pour tout candidat. A cela, s’ajoute également l’introduction du parrainage optionnel des élus par 8% des députés composant l’Assemblée nationale soit, 13 parlementaires ou 20% des chefs d’exécutif territorial comme les maires et les présidents de Conseil départementaux, soit 120 chefs d’exécutifs territoriaux.
Autre innovation apportée au Code électoral en perspective de la présidentielle du 25 février prochain, l’institution du système de tirage au sort pour le dépôt des candidatures. Toute chose qui évitera certainement le rush et l’embouteillage notés, au niveau du Conseil constitutionnel, lors du dépôt des candidatures à la présidentielle de 2019.
Nando Cabral GOMIS
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