L’afflux de migrants à Lampedusa diminue vendredi et les autorités italiennes transfèrent vers la Sicile et le continent des milliers de personnes arrivées cette semaine par la mer sur cette île de la Méditerranée proche des côtes nord-africaines.
Située à moins de 150 km du littoral tunisien, Lampedusa est l’un des premiers points d’escale pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l’Europe.
Chaque année pendant l’été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations souvent vétustes pour tenter cette traversée périlleuse dans laquelle plus de 2.000 d’entre eux ont déjà trouvé la mort depuis janvier.
La situation n’a cependant jamais été aussi tendue à Lampedusa où 10.000 personnes sont arrivées entre lundi et mercredi, selon le ministère italien de l’Intérieur, soit plus que la population de l’île, saturant le centre d’accueil géré par la Croix-Rouge et dont la capacité est de 400 places.
Les autorités italiennes ont mobilisé d’importants moyens pour transférer ces personnes vers la Sicile ou des ports du continent, notamment un patrouilleur de la Marine et des ferrys.
De longues files d’hommes, de femmes et d’enfants se sont formées vendredi matin pour monter dans des bus et des camionnettes en direction du port de l’île, où ils devaient embarquer.
La Croix-Rouge italienne (CRI) a déclaré vendredi matin que 700 transferts avaient déjà eu lieu et que 2.500 autres personnes devraient quitter l’île dans le courant de la journée.
Dans le même temps, des migrants continuaient d’arriver sur l’île, par leurs propres moyens ou secourus par les garde-côtes, a constaté un photographe de l’AFP.
« Les migrants continuent d’arriver, mais nous les gérons », a assuré vendredi matin aux abords du centre Francesca Basile, responsable des migrations à la CRI.
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