Chronique

L’art de la flatterie

Au rythme des sorties des gendarmes de l’économie mondiale, l’on pourrait se demander s’ils parlent du Sénégal à moins qu’il existe ailleurs dans ce monde un pays qui porte le même nom que le nôtre.

On nous dessine un pays performant et à l’économie florissante. Bref, c’est comme si ces gens qui ont mis le continent à terre, continuent de nous flatter dans le sens de notre mise à mort.

Tout est rose à leurs yeux ou selon leur désir qui est de toujours nous assujettir. Nous flatter pour mieux nous tenir par la barbichette comme l’aurait fait la midinette pour mieux soutirer des sous à son vieux riche amoureux, mais inoffensif quand il s’agit de tirer un coup.

Bref les satisfécits qui font la Une de l’Astre national ressemblent à s’y méprendre à une insulte faite aux millions de Sénégalais qui végètent dans la pauvreté.

On dit le pays performant alors que le climat social est des plus explosifs. C’est comme si un écran de fumée recouvrait la vue des autorités qui semblent être sourdes et aveugles.

Préférant se boucher les oreilles et fermer les yeux pour ne pas entendre les cris de détresse de la population et ne pas voir leur insondable misère alors que l’on s’enorgueillit de la réception d’un avion A 330 que ne prendra pas le bas peuple ni une jeunesse qui se suicide en empruntant des pirogues de fortune pour un ailleurs meilleurs.

Voyez donc rien que cette semaine combien de nos jeunes ont péri en mer en tentant de fuir ce pays par tous les moyens. Ces jeunes meurent dans une grande indifférence.

La pauvreté est telle que des jeunes hommes se prostituent. Un pays sens dessus dessous où tout est mirage. C’est donc dans cette vallée de désespoir et de larmes que des messieurs et dames, dans le confort de leurs bureaux, nous dessinent un monde pour le moins idyllique.

Abdou Diouf ignorait tout ce qui se passait dans son pays, jusqu’au prix du pain. Wade était entouré d’une cour de courtisans affamés.

Le jeune né après les indépendances, lui, se sent si fort et indispensable si bien qu’il pense à un troisième mandat, qu’il en oublie qu’il suffit d’un grain de sable…. En attendant que tout explose !

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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