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13 Sénégalais figurent parmi les 62 morts d’un bateau au large de la Mauritanie

13 sénégalais sont morts dans un naufrage au large de la Mauritanie. Ils font partie du naufrage de près de 62 morts survenu mercredi au large de la Mauritanie.

Ils étaient globalement 23 de nos compatriotes à avoir embarqué dans un navire qui contenait un groupe de 150 à 180 personnes, dont des femmes et surtout des jeunes de 20 à 30 ans.

Ce groupe, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui donne l’info, avait quitté le 27 novembre dernier la Gambie, à bord d’une pirogue à moteur, selon les informations concordantes de l’OIM et des autorités mauritaniennes. Destination : les Canaries, archipel espagnol au large du Maroc et porte d’entrée potentielle en Europe.

Finalement de ce groupe de 23 sénégalais, 10 seulement réussiront à s’en sortir. Selon certaines informations, la majorité des Sénégalais sont originaires de Karang, d’autres vivaient en territoire gambien. L’embarcation a heurté un rocher.

La mort de ce groupe – des Gambiens dans la très grande majorité, selon leur capitale – après une semaine en mer à bord de ce que les Mauritaniens ont décrit comme une embarcation de fortune est un rappel de plus des risques que prennent des milliers d’Africains pour tenter de rallier l’Europe pour un mélange de raisons économiques, sociales ou politiques, et du coût humain de ces migrations.

« Ils n’avaient plus d’essence, ils ont voulu se rapprocher de la Mauritanie et ont heurté un rocher », a relaté la porte- parole de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest, Florence Kim.

L’embarcation « a commencé à prendre l’eau. Ils n’étaient pas très loin du rivage, mais une forte houle les a empêchés d’atteindre la côte en bateau », a indiqué une source sécuritaire mauritanienne. Les passagers ont quitté l’embarcation à la nage.

Quatre-vingt-trois naufragés, dont dix mineurs, sont parvenus à rejoindre le rivage, selon l’OIM. Mais des dizaines d’autres ont péri.

Les victimes ont été enterrées près de Nouadhibou dans la nuit, sans attendre, selon les prescriptions musulmanes, et sans être identifiées, selon la porte- parole de l’OIM.

Les rescapés ont été pris en charge à Nouadhibou, place portuaire et deuxième ville de Mauritanie. Ils « sont très fatigués, affamés, le moral à zéro, mais ils reprennent leurs forces et leurs esprits petit à petit », a déclaré un médecin de service sous le couvert de l’anonymat.

« Ils sont sous le choc », a noté la porte-parole de l’OIM. Des psychologues étaient attendus sur place vendredi.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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