Il nous faut vivre après tout ce que ce pays a vécu ces deux dernières années comme drames. Des dizaines de jeunes tombés sous les balles des forces de l’ordre et autres nervis protégés par un Etat qui voulait installer la terreur. Une justice désincarnée à force d’errements.
Les blessures sont tellement béantes que, pour la première fois dans notre histoire politique, des familles de victimes exigent que celui qu’elles présentent comme l’auteur de toutes ces exactions soit poursuivi pour crimes.
Tous ces jeunes aux corps enfouis au fond de l’océan dans leur quête d’une vie meilleure.
Tous ces désespérés qui peinent à se procurer des soins de qualité dans des hôpitaux démunis. Toute cette misère dans nos rues. Autant de chantiers qui dévoilent l’immense tâche qui attend nos nouveaux dirigeants au pouvoir depuis mars dernier.
Une tâche qui est loin d’être une sinécure. Il y a eu tellement de blessures et de vies gâchées souvent par un tristement célèbre délateur qui poursuit, hélas, son entreprise destructrice sans que l’on puisse l’identifier.
On doit le traquer et le mettre hors d’état de nuire pour tous ces crimes qui portent sa signature à travers ses accusations. Des pratiques qui nous rappellent celles de la tristement célèbre Gestapo allemande.
Car, au moment où l’on prône la réconciliation, ce triste personnage poursuit son œuvre de désagrégation de notre tissu social.
Le pouvoir étant de droit divin, que ceux qui s’opposent le fassent dans l’élégance républicaine en évitant d’écorcher des sensibilités ou de s’égarer dans la vie privée de leurs adversaires.
Si la parole pouvait développer un pays, il ne fait aucun doute qu’on serait depuis très longtemps parmi les pays émergents. Un statut d’émergence que le Chef nous avait promis et qui s’est révélé être un slogan tapageur.
Tellement de défis attendent ce pays, mais c’est à croire que personne n’aspire à le voir sortir de sa situation de sous-développé après que la paix est revenue.
Face au silence de ceux qui devraient parler et qui ont la légitimité électorale de se prononcer, des intrus usent et abusent de cette parole qui devient une banalité.
Le discours n’est plus axé sur des questions économiques, scientifiques ou environnementales ou même de société mais plutôt sur des banalités.
Comme ce sac à moins de cinquante mille francs que des esprits tordus, dont le dessein inavouable est de nuire, évaluent à des millions.
Ou encore tout un ministère qui regrouperait une famille entière après que ces mêmes colporteurs de mauvaises nouvelles nous ont vendu un supposé gouvernement parallèle installé à la Primature.
Après plus de soixante ans d’errance, c’est le moment de se retrouver pour construire ensemble ce beau pays.
Aucun discours haineux ne pourra le faire et encore moins faire tomber un gouvernement de quatre mois. A moins que l’on veuille installer la chienlit !
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