Avec un PIB par habitant de 1 606 dollars l’année dernière (données publiées par la Banque Mondiale), le Sénégal, pays du train le plus rapide d’Afrique subsaharienne, affiche désormais un niveau de richesse par habitant près de deux fois supérieur à celui du Rwanda, parfois surnommé le « Singapour africain ».
Le dynamisme sénégalais s’accompagne parallèlement d’une modernisation rapide du pays et la croissance de son PIB s’est établie à 5,1 % en moyenne annuelle sur la période de cinq années 2017-2021.
Les relations économiques entre la France et le Sénégal ont évolué de manière positive au fil des années, créant ainsi une base solide pour des opportunités d’exportation.
Le pays offre aujourd’hui encore un potentiel attractif pour les entreprises françaises souhaitant étendre leurs activités à l’international cependant il est essentiel de comprendre les avantages et les défis liés à l’exportation vers ce pays pour prendre des décisions éclairées et réussir sur ce marché dynamique.
Exporter vers le Sénégal présente de nombreux avantages. Tout d’abord, le pays connaît une croissance économique soutenue et une stabilité politique relative, ce qui crée un environnement favorable aux investissements.
Le Sénégal dispose également d’infrastructures de transport et de télécommunications en développement, facilitant ainsi la logistique des échanges commerciaux.
Le Port Autonome de Dakar est le deuxième port de la sous-région, après celui d’Abidjan, en termes de capacité d’accueil. Il occupe une position stratégique à l’intersection des lignes maritimes reliant l’Europe, l’Amérique du Sud, du Nord et l’Afrique.
En outre, le pays bénéficie d’un positionnement stratégique en tant que porte d’entrée vers la région de l’Afrique de l’Ouest.
Exporter vers le Sénégal présente également des défis qu’il convient de prendre en compte. Tout d’abord, la concurrence sur le marché sénégalais peut être intense, avec la présence d’acteurs locaux et internationaux. Il est donc essentiel pour les exportateurs de développer une stratégie solide, en se différenciant par la qualité, l’innovation et en adaptant leurs produits aux besoins spécifiques du marché sénégalais.
De plus, les procédures administratives peuvent parfois être complexes et nécessitent une bonne connaissance des règles et réglementations douanières. Il est important de s’informer sur les exigences en matière de documentation, de certifications et d’étiquetage, afin de garantir une conformité aux normes locales.
En ce qui concerne la nomenclature douanière, il convient de noter que le Sénégal utilise le Système Harmonisé de désignation et de codification des marchandises (SH), qui est également utilisé par de nombreux autres pays.
Cependant, certaines différences peuvent exister par rapport à la nomenclature douanière en vigueur en France. Les informations relatives à la nomenclature douanière peuvent être obtenues auprès des autorités douanières sénégalaises, des organismes de promotion des exportations ou de conseillers spécialisés dans le commerce international.
De son côté, en France, la Direction générale des Douanes et droits indirects propose en ligne un récapitulatif des 10 questions à se poser avant d’exporter au Sénégal afin d’anticiper les questions liées aux formalités douanières.
La France est un partenaire commercial majeur du Sénégal. Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 1 059 M EUR en 2022 selon les Douanes françaises (en hausse de 18% en g.a).
L’excédent commercial en faveur de la France s’établit à 877 M EUR, en hausse de 17,6% en g.a, en raison de la hausse des exportations françaises (+17,8%, à 968 M EUR).
Le Sénégal est le 56ème client de la France en 2022 et le 3ème en Afrique subsaharienne, derrière l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire.
Selon l’Agence Nationale des Statistiques Sénégalaises (ANSD), malgré la hausse de ses exportations vers le Sénégal, la France perdrait sa place de premier fournisseur du pays pour les biens avec des parts de marché à 9,2%, après environ 12% en 2021, au profit de la Chine (10%) qui reste stable.
Quatre catégories de produits représentaient l’année dernière 53% des exportations françaises vers le Sénégal. Les produits des « industries agroalimentaires » qui représentent 15,7% des exportations totales, portées notamment par les « produits laitiers et fromages », les « machines industrielles et agricoles », les « produits de la culture et de l’élevage » dont le blé représente la grande majorité, mais aussi les produits pharmaceutiques.
Selon la Direction générale du Trésor « Il n’y a pas de données précises sur les IDE français au Sénégal par secteur d’activités, mais on peut supposer qu’ils couvrent un grand nombre de secteurs, reflet de la présence importante et historique des entreprises françaises dans de nombreux secteurs activités dans le pays« .
Pour terminer, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture d’un document de 5 pages « Une vision synthétique de l’économie sénégalaise : les principaux chiffres clés, les perspectives et enjeux, le commerce extérieur, les secteurs porteurs et l’environnement des affaires » mis en ligne par business France, de la fiche pays Sénégal 2023 éditée par BPI, ou de la fiche pays « Sénégal » particulièrement complète que propose la plateforme Rencontres Africa.
Juliane Barday
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