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Couvre-feu instauré et internet coupé au Gabon

Couvre-feu instauré et internet coupé au Gabon

Le gouvernement du Gabon a annoncé un couvre-feu et suspendre l’accès à internet samedi soir à la fermeture des bureaux de vote pour la présidentielle et les législatives afin de «parer à la propagation d’appels à la violence».

En vue d’éviter «la propagation d’appels à la violence (…) et des fausses informations», «le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à l’internet sur toute l’étendue du territoire.

Un couvre-feu sur l’ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19h, jusqu’à 6 h», a déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre de la Communication, à la chaîne de télévision publique.

« Ali Bongo et ses sbires ont multiplié les éléments de fraude », a lancé M. Ondo Ossa après son vote, dans une vidéo transmise en direct sur la page Facebook d’Alternance 2023.

« Les machines à fake News commencent à tourner à plein régime », a rétorqué Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial du Président de la République sur X (anciennement Twitter).

Ces élections se déroulent en l’absence de médias étrangers, qui se sont vu refuser des accréditations ou l’entrée dans le pays, a dénoncé vendredi Reporter sans Frontières (RSF), et sans observateurs internationaux, africains comme européens.

Quatorze prétendants s’affrontaient, un peu moins de 850.000 électeurs inscrits sur quelque 2,3 millions d’habitants étant aussi appelés à voter pour les élections législatives et municipales, le tout en un tour de scrutin.

M. Ondo Ossa promet de « chasser » du pouvoir par les urnes le président et son tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) et de mettre un terme à une « dynastie Bongo » à la tête depuis plus de 55 ans d’un pouvoir que l’opposition accuse de mauvaise gouvernance et d’être gangrené par « la corruption ».

Ali Bongo, président depuis 14 ans, avait été élu une première fois en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans.

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