Jules, toi aussi ! A quoi peuvent servir les leçons du passé ? Dernier Premier ministre sans éclat ni charisme du président Abdoulaye Wade, celui-là même qui a failli brûler le pays à cause de son entêtement qui avait occasionné quelques morts, tu viens encore en rajouter !
Plutôt que de conseiller ton pote de trente ans, tu essaies de l’enfoncer dans la gadoue. A moins que tu ne veuilles sa perte comme tu avais causé celle de son prédécesseur. On ne sait jamais car des gens comme toi, Serigne Mbacké Ndiaye, Farba Senghor et autres, avez coulé Wade et vous retrouvez tranquillement aux côtés de son tombeur ! Pour lui faire subir le même sort qu’à Pa Bi ?
Vous appelez votre pote à « mater » sans état d’âme son peuple dont le seul tort est de vouloir dire non à ce qui lui parait être une injustice. Bien entendu, dans le confort de ton bureau climatisé et ta station de Président du Conseil d’administration d’une compagnie qui vole bas, tu ne ressens pas les chocs électriques de cette hausse.
Ta famille voyage gratuitement et prend les airs quand ça lui chante. Bref, tu vis peinard et quelques fois en savates dans ton vaste salon. Plus besoin de plaider jusqu’à l’extinction de ta voix.
Dans une République comme la nôtre avec deux alternances réussies, avons-nous besoin de restreindre les libertés au point de mater des opposants ?
Pour une marche qui se veut pacifique avec des personnes qui ont déjà montré leur bonne volonté, faudrait-il être aussi extrémiste pour appeler ton pote à rudoyer son peuple ?
Parmi ces gens dont tu souhaites l’humiliation, on dénombrait vendredi dernier des personnes du troisième âge qui ressentent quotidiennement la cherté de la vie.
Plutôt que de mater, il conviendrait plutôt d’inviter ton pote à prendre les dispositions idoines pour assurer, en appui au Collectif « Nio lank », la sécurité des citoyens qui vont se mobiliser massivement pour réaffirmer leur refus de toute hausse du prix de l’électricité.
Ainsi fait, la démocratie si chahutée depuis 2012 s’en porterait mieux.
